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ANALYSE DU Gal CATROUX 3 eme partie

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ANALYSE DU Gal CATROUX  3 eme partie Empty ANALYSE DU Gal CATROUX 3 eme partie

Message  adrien Sam 15 Fév - 18:38

ANALYSE DU GENERAL   CATROUX
                                                                                  3ème  Partie

                                                                                                Les dés sont jetés
Le Gal  NAVARRE a été guidé par des mobiles politiques au détriment des  exigences de la situation militaire, ce qui lui sera reproché par la suite. Pourtant le 24/7/1953, le Gal avait sollicité du comité de la Défense Nationale des instructions claires sur la conduite à tenir en cas de menaces ou d’attaques sur le LAOS. Le comité ne s’est pas senti en mesure de répondre à sa question et a laissé au Cdt en Chef le choix de la décision selon les circonstances et le moment.
Dans la première quinzaine de novembre le Gal en Chef en l’absence de directives Gouvernementales  s’est  reporté aux obligations contractées le 28/10/53 5quelques jours plus tôt entre la France et le Laos. Ce traité faisait obligation à la France de défendre le Laos. Le Cdt en Chef s’est senti tenu de donner effet à cette clause. Toutefois avant de passer à l’action, avant D.B.P, il avait requis l’avis des autorités politique sur place (Mr Dejean Commissaire Gal de la République et du Ministre des Etats Associés de passage en Indochine). Ces deux avis ont été concordants « il est impensable que le Laos ne fut pas défendu. Le Gal NAVARRE avait donc le droit de se croire en accord avec le gouvernement et couvert dans ses initiatives.
Le Gal CATROUX pense qu’il aurait du saisir l’organe responsable à Paris de la conduite de la guerre de la situation et de ses projets avant de prendre la décision sur D.B.P ; qui était à l’origine une opération limitée et qui allait modifier, en raison de l’évolution de la situation, la teneur des plans présentés au Comité de Défense le 24 juillet. De plus l’ouverture d’un nouveau front était contraire à l’invitation faite par le Comité d’ajuster ses opérations à ses moyens. Ont peut penser que si le Gouvernement avait connu les projets du Gal il aurait pu intervenir soit pour les modifier, soit pour prescrire un réaménagement du plan du 24 Juillet en fonction des moyens disponibles. Le Gouvernement s’est trouvé devant le fait accompli et il n’a pu qu’approuver une décision grave du Cdt en Chef.  LES DES ETAIENT JETES.
Par contre il en aurait été autrement si les limites de compétences du Gal en Chef avaient été plus nettement tracées et si en particulier des instructions avaient été données de ne pas prendre d’initiatives en matière de défense du Laos.IL en aurait été également autrement si le Gouvernement avait été en mesure de suivre l’évolution de la situation et d’apprécier les projets d’opérations du Cdt en Chef qui avait pourtant le choix  à longue distance (D.B.P) ou une couverture rapprochée en avant de Luang Prabang.
IL doit être noté que si le Gal NAVARRE a opté pour D.B.P. c’est qu’il considérait, avec bien d’autres d’ailleurs (Gal Cogny), ce lieux  comme la clé du Haut Laos, du pays Thaï et du Haut Mékong. De plus il se prêtait à l’établissement d’un aérodrome d’utilisation facile et pouvant être défendu ( ?).
Le Gal CATROUX considère que c’est une vue intellectuelle des choses. On ne peut installer un verrou au milieu d’une région dépourvue de routes et où les communications se font par pistes ou par voie d’eau. IL aurait fallu que la garnison disposât d’éléments mobiles aptes à combattre le V.M. dans la jungle et la forêt. En plus pour protéger la piste des canons  ENI il aurait fallu des points de défense plus éloignés du centre, ce qui aurait demandé d’autres effectifs qui n’étaient pas disponibles et qui de toute façon n’auraient pu être ravitaillés en raison des capacités limitées de transport aérien. En bref  D.B.P, face aux forces E.N.I avant la bataille, ne pouvait être agressif, ni rayonner, ni surveiller à distance. Par contre il est vrai que sa mise en place a protégé le Haut Laos et Luang Prabang.

Si l’option « défendre devant Luang Prabang » avait été prise il aurait fallu de 3 à 5 bataillons supplémentaires qu’à D.B.P. La défense aurait été plus facile et le regroupement et le déplacement des effectifs et des moyens ENI n’auraient pu être fait sans un délai important. Par contre la défense de Luang Prabang aurait dépendu étroitement de la capacité de l’appui aérien en transport et en appui feu. De l’avis des aviateurs le terrain d’atterrissage de Luang Prabang était dangereux et l’équipement et l’infrastructure  des bases intermédiaires (Vientiane et Plaine des Joncs) étaient insuffisants. Ces bases intermédiaires éloignées du Delta Tonkinois auraient du assurer les trois quarts du support aérien de Luang Prabang. Donc dans  l’option « Luang Prabang » l’effort demandé aux forces aériennes aurait été une fois et demi à deux fois supérieur à celui, déjà lourd, exigé pour D.B.P ce qui dépassait largement les possibilités. Si les bases intermédiaires avaient été équipées le problème aurait eu un autre aspect. Jusqu’au printemps 1953 l’effort V.M ne s’était pas fait sentir sur cette zone géographique. Pour cette raison l’organisation aérienne du Revers Ouest de la Chaine Annamitique était embryonnaire. Le Gal NAVARRE qui avait appréhendé le danger avait demandé des crédits sur le plan général de Juillet1953 pour l’équipement des bases du Mékong et les avait obtenus ais le temps lui a manqué avant D.B.P.
On peut donc dire qu’en optant pour D.B.P le Gal NAVARRE  a choisi la moins mauvaise et la moins disproportionnée à ses moyens  des deux solutions imparfaites et onéreuses. En fait pour défendre efficacement le Laos il aurait fallu un important supplément de forces aériennes, une infanterie nombreuse, manœuvrière, souple, endurcie et capable de mener une guerre de jungle à la manière de l’ENI. IL ne l’avait ni en nombre ni en qualité.
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adrien
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