Paul-Henri Grauwin « le toubib »
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Paul-Henri Grauwin « le toubib »
Un grand medecin et soldat.
Paul-Henri Grauwin (1914-1989)
A peine sorti de la Faculté de médecine, son diplôme d'interne en poche, son destin est déjà tracé : c'est au service des autres, avec le plus total désintéressement qu'il consacrera sa vie.
Dès 1942, il entre dans le réseau de résistance Sylvestre et crée la première antenne chirurgicale dans l'Hospice de Templeuve. Participant aux combats de la libération de cette ville, il recevra en trois jours une centaine de blessés F.F.I et Alliés. Il opérera sans arrêt.
La poche de Dunkerque, la campagne d'Allemagne puis l'engagement pour l'Indochine, c'est le parcours militaire du Médecin Paul-Henri Grauwin dont les actions héroïques donneront lieu à neuf citations à l'ordre de l'Armée et à l'ordre de la Division.
Prisonnier des Viêts à Diên-Biên-Phu, après les cinquante-quatre jours d'enfer pendant lesquels il opéra nuit et jour, plus de quatre-milles blessés, il sera encore un soutien inlassable pour ses camarades d'infortune en veillant à leur évacuation sur Hanoï.
Libéré de ces lieux de la mort par un ennemi qui l'admirait (il soignait indifféremment l'ami ou l'adversaire), il fut nommé Chef des Services Chirurgicaux du Cap Saint-Jacques, puis revint à la vie civile en 1956 après avoir dû céder au Viêt-Minh les hôpitaux où il exerçait et vu le sort réservé aux réfugiés du Tonkin. L'Asie l'avait marqué à jamais. Il ne l'abandonnera pas. Il fonde une Clinique à Phnom Penh. Les plus démunis y trouveront toujours une place de choix. Il sera le dernier Français à partir, alors que les Khmers rouges sont déjà entrés dans la ville.
Il revient en France où il a tout perdu, mais Paul-Henri Grauwin n'est pas de nature à se laisser abattre. Il se présente au Ministère des Anciens Combattants et est immédiatement recruté comme Médecin-sur-Expert au Centre Réforme de Paris. Il y retrouve ses anciens blessés à l'occasion des visites médico-légales : il connaît leurs souffrances. Il sait d'où elles viennent. Parallèlement, il continue son œuvre en Asie. Il ne peut oublier ses amis du Vietnam, du Cambodge. Il parcourt les camps de réfugiés en Thaïlande. Au péril de sa vie, il franchit la frontière cambodgienne, soigne, réconforte, panse encore sous ces cieux maudits parce que témoins de tant d'horreurs. Il emporte de France, du matériel médical introuvable là-bas. Ses économies sont pour les plus malheureux d'entre les malheureux. Il adopte deux enfants.
À Paris, ses samedis et dimanches sont pour ses amis d'Asie et leurs enfants, qu'il conseille, aide dans le poursuite de leurs études. Il parcourt aussi la Province pour donner des conférences, dire ce qu'il a vu et ce qu'est le péril rouge. Il donne des interviews, écrit des articles dans les journaux et magazines pour dénoncer le génocide cambodgien, dont il souffrira toujours. Peu de temps avant son décès, il apprenait le commencement de la désagrégation communiste. Mais la mort était au rendez-vous. Elle ne lui permit pas d'en connaître d'avantage il décède le 30 décembre 1989 a l'age de 75 ans.
« Le toubib cher au cœur de tous ceux qui l'ont approché s'en est allé après avoir lutté courageusement contre la mort, celle qu'il n'avait jamais cessé de combattre, pour ses blessés, sur tous les fronts." »
source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Paul-Henri_Grauwin
Paul-Henri Grauwin (1914-1989)
A peine sorti de la Faculté de médecine, son diplôme d'interne en poche, son destin est déjà tracé : c'est au service des autres, avec le plus total désintéressement qu'il consacrera sa vie.
Dès 1942, il entre dans le réseau de résistance Sylvestre et crée la première antenne chirurgicale dans l'Hospice de Templeuve. Participant aux combats de la libération de cette ville, il recevra en trois jours une centaine de blessés F.F.I et Alliés. Il opérera sans arrêt.
La poche de Dunkerque, la campagne d'Allemagne puis l'engagement pour l'Indochine, c'est le parcours militaire du Médecin Paul-Henri Grauwin dont les actions héroïques donneront lieu à neuf citations à l'ordre de l'Armée et à l'ordre de la Division.
Prisonnier des Viêts à Diên-Biên-Phu, après les cinquante-quatre jours d'enfer pendant lesquels il opéra nuit et jour, plus de quatre-milles blessés, il sera encore un soutien inlassable pour ses camarades d'infortune en veillant à leur évacuation sur Hanoï.
Libéré de ces lieux de la mort par un ennemi qui l'admirait (il soignait indifféremment l'ami ou l'adversaire), il fut nommé Chef des Services Chirurgicaux du Cap Saint-Jacques, puis revint à la vie civile en 1956 après avoir dû céder au Viêt-Minh les hôpitaux où il exerçait et vu le sort réservé aux réfugiés du Tonkin. L'Asie l'avait marqué à jamais. Il ne l'abandonnera pas. Il fonde une Clinique à Phnom Penh. Les plus démunis y trouveront toujours une place de choix. Il sera le dernier Français à partir, alors que les Khmers rouges sont déjà entrés dans la ville.
Il revient en France où il a tout perdu, mais Paul-Henri Grauwin n'est pas de nature à se laisser abattre. Il se présente au Ministère des Anciens Combattants et est immédiatement recruté comme Médecin-sur-Expert au Centre Réforme de Paris. Il y retrouve ses anciens blessés à l'occasion des visites médico-légales : il connaît leurs souffrances. Il sait d'où elles viennent. Parallèlement, il continue son œuvre en Asie. Il ne peut oublier ses amis du Vietnam, du Cambodge. Il parcourt les camps de réfugiés en Thaïlande. Au péril de sa vie, il franchit la frontière cambodgienne, soigne, réconforte, panse encore sous ces cieux maudits parce que témoins de tant d'horreurs. Il emporte de France, du matériel médical introuvable là-bas. Ses économies sont pour les plus malheureux d'entre les malheureux. Il adopte deux enfants.
À Paris, ses samedis et dimanches sont pour ses amis d'Asie et leurs enfants, qu'il conseille, aide dans le poursuite de leurs études. Il parcourt aussi la Province pour donner des conférences, dire ce qu'il a vu et ce qu'est le péril rouge. Il donne des interviews, écrit des articles dans les journaux et magazines pour dénoncer le génocide cambodgien, dont il souffrira toujours. Peu de temps avant son décès, il apprenait le commencement de la désagrégation communiste. Mais la mort était au rendez-vous. Elle ne lui permit pas d'en connaître d'avantage il décède le 30 décembre 1989 a l'age de 75 ans.
« Le toubib cher au cœur de tous ceux qui l'ont approché s'en est allé après avoir lutté courageusement contre la mort, celle qu'il n'avait jamais cessé de combattre, pour ses blessés, sur tous les fronts." »
source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Paul-Henri_Grauwin
gdu78- Messages : 84
Date d'inscription : 22/02/2009
Age : 30
Localisation : 78 chatou
Re: Paul-Henri Grauwin « le toubib »
Un sacré grand bonhomme !
A lire (et à relire) "J'étais médecin à Dien Bien Phu"
couverture de l'édition de 1954.
Reportage paru en 1954, la légende dit :
Ce document est sorti de Dien Bien Phu par l'un des derniers Dakotas du pont aérien. Le médecin-Commandant Grauwin, torse nu, pratique l'amputation d'un pied. C'est le Douzième jour du siège. Depuis l'attaque du samedi 13 mars, il a opéré jour et nuit.
A lire (et à relire) "J'étais médecin à Dien Bien Phu"
couverture de l'édition de 1954.
Reportage paru en 1954, la légende dit :
Ce document est sorti de Dien Bien Phu par l'un des derniers Dakotas du pont aérien. Le médecin-Commandant Grauwin, torse nu, pratique l'amputation d'un pied. C'est le Douzième jour du siège. Depuis l'attaque du samedi 13 mars, il a opéré jour et nuit.
Re: Paul-Henri Grauwin « le toubib »
Bonjour,
Le docteur Grauwin, qui est resté dans notre histoire comme le toubib de Dien Bien Phu, rappelons-le, c'est important, n'était pas seul ! Sans vouloir lui ôter le mérite du formidable travail qu'il a accompli, plusieurs antennes chirurgicales parachutistes étaient à Dien Bien Phu et chaque bataillon avait ses médecins, comme Patrice de Carfort.
Le docteur Grauwin nous livre cependant dans son ouvrage la vision terrible de l'antenne chirurgicale centrale de Dien Bien Phu. De nombreux anciens gardent en mémoire la figure massive de ce docteur toujours torse nu, une cigarette éternellement aux lèvres, opérant jours et nuits sans relache.
D'ailleurs, juste pour info au passage, le dernier soldat français opéré à Dien Bien Phu fut le lieutenant Le Boudec, du 6ème BPC, fait prisonnier sur la table d'opération. Il totalisait quatre blessures de guerre au cours de la bataille.
Les anciens de Dien Bien Phu sont éternellement reconnaissants au médecin-commandant Grauwin et à tous le personnel du service de santé présent dans le camp retranché.
cordialement,
Antoine.
Le docteur Grauwin, qui est resté dans notre histoire comme le toubib de Dien Bien Phu, rappelons-le, c'est important, n'était pas seul ! Sans vouloir lui ôter le mérite du formidable travail qu'il a accompli, plusieurs antennes chirurgicales parachutistes étaient à Dien Bien Phu et chaque bataillon avait ses médecins, comme Patrice de Carfort.
Le docteur Grauwin nous livre cependant dans son ouvrage la vision terrible de l'antenne chirurgicale centrale de Dien Bien Phu. De nombreux anciens gardent en mémoire la figure massive de ce docteur toujours torse nu, une cigarette éternellement aux lèvres, opérant jours et nuits sans relache.
D'ailleurs, juste pour info au passage, le dernier soldat français opéré à Dien Bien Phu fut le lieutenant Le Boudec, du 6ème BPC, fait prisonnier sur la table d'opération. Il totalisait quatre blessures de guerre au cours de la bataille.
Les anciens de Dien Bien Phu sont éternellement reconnaissants au médecin-commandant Grauwin et à tous le personnel du service de santé présent dans le camp retranché.
cordialement,
Antoine.
Admin- Admin
- Messages : 1601
Date d'inscription : 23/12/2008
Age : 32
Localisation : St-Aignan (41)
Re: Paul-Henri Grauwin « le toubib »
Bonsoir,
Pour infos, ce n'est pas le Docteur GRAUWIN qui a effectué le majorité des interventions chirurgicales à DBP, en fait il était au tri des blessés (certes, tout aussi important et nécessaire pour la survie des blessés) ,il décidait quelles interventions ou soins étaient nécessaires à tel ou tel blessé, la majorité des interventions, ont les doit entre autres au Lieutenant Médecin GINDREY (spécialité Chirurgie).
GRAUWIN, même si c'est un grand Monsieur, a été fait l'objet d'une importante reconnaissance médiatique suite à son livre, au détriment des jeunes chirurgiens des ACM/ACP et des toubibs des bataillons de la cuvette à qui de nombreux soldats doivent la vie.
GRAUWIN a eu le privilège d'être libéré avec les grands blessés et ainsi ne pas connaître la captivité, alors que tous les autres toubibs de DBP sont passés par les camps que l'on sait !
Pour info, le Medecin-chef Jacques GINDREY a été fait Caporal d'Honneur de la Légion pour reconnaissance et remerciement des nombreuses vies de légionnaires sauvées par son héroïsme au bistouri des journées et des nuits durant sous les obus viets !
Un grand Monsieur !
Cordialement
Jérôme
Pour infos, ce n'est pas le Docteur GRAUWIN qui a effectué le majorité des interventions chirurgicales à DBP, en fait il était au tri des blessés (certes, tout aussi important et nécessaire pour la survie des blessés) ,il décidait quelles interventions ou soins étaient nécessaires à tel ou tel blessé, la majorité des interventions, ont les doit entre autres au Lieutenant Médecin GINDREY (spécialité Chirurgie).
GRAUWIN, même si c'est un grand Monsieur, a été fait l'objet d'une importante reconnaissance médiatique suite à son livre, au détriment des jeunes chirurgiens des ACM/ACP et des toubibs des bataillons de la cuvette à qui de nombreux soldats doivent la vie.
GRAUWIN a eu le privilège d'être libéré avec les grands blessés et ainsi ne pas connaître la captivité, alors que tous les autres toubibs de DBP sont passés par les camps que l'on sait !
Pour info, le Medecin-chef Jacques GINDREY a été fait Caporal d'Honneur de la Légion pour reconnaissance et remerciement des nombreuses vies de légionnaires sauvées par son héroïsme au bistouri des journées et des nuits durant sous les obus viets !
Un grand Monsieur !
Cordialement
Jérôme
Bawouan- Messages : 908
Date d'inscription : 20/02/2009
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