Forum La Guerre d'Indochine
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La légion

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Message  gallani rene Mar 23 Juin - 19:01

Mon grand-père était légionnaire et s'est battu au Tonkin contre les Pavillons Noirs.Mon beau père était légionnaire et s'est battu en 14/18 .J'ai toujours admiré la légion pour son panache,son courage et surtout pour le respect de la parole donnée.Elle é toujours été de tous les coups durs:Camerone,Tuyen-Quang,El-Moungar qui vit 100 légionnaires resister à 4000 Béraber.Ils n'étaient plus que 12 commandés par le sergent fourrier Tisserand lorsque la colonne de secours partie de Taghit sous les ordres du Cne Susbielle vint à leur secours.
Dans un poëme magnifique le Cne De Borelli leur rend hommage en se demandant s'ils n'étaient pas morts pour rien.
Pour ma part je prefère les 4 derniers vers du volontaire étranger:

Qui sait si l'inconnu qui dort sous l'arche immense
Mélant sa gloire épique aux orgueils du passé
N'est pas cet inconnu devenu fils de France
Non par le sang reçu mais par celui versé

Eternelle Légion qui fourmille d'exemples de sacrifices ,certainement la seule arme qui n'abandonne jamais ses morts,je te salue du fond du coeur et je te dis merci
gallani rene
gallani rene

Messages : 39
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Message  Ramuncho Mer 24 Juin - 5:07

Mes compagnons, c’est moi : mes bonnes gens de guerre,
C’est votre Chef d’hier qui vient parler ici
De ce qu’on ne sait pas, ou que l’on ne sait guère ;
Mes Morts, je vous salue et je vous dis : << Merci ! >>.

Or, écoutez ceci : Déserteurs ! Mercenaires !
<< Ramassis d’Etrangers sans honneur et sans foi>> !
C’est de vous qu’il s’agit, de vous, légionnaires !
Ayez-en le cœur net et demandez pourquoi.

Sans honneur ? Ah ! Passons ! Et sans foi ? Qu’est-ce a dire ?
Que fallait il de plus et qu’aurait on voulu ?
N’avez-vous pas tenu, tenu jusqu’au martyre
La parole donnée et le marché conclu ?

Mercenaires ? Sans doute : il faut manger pour vivre ;
Déserteurs ? Est-ce a nous de faire ce procès ?
Etrangers ? Soit. Apres ? Selon quel nouveau livre
Le Maréchal de SAXE était il donc Français ?

Et quand donc les Français voudront ils bien entendre
Que la guerre se fait dent pour dent, œil pour œil.
Et que ces Etrangers qui sont morts, a tout prendre,
Chaque fois, en mourant, leur épargnaient un deuil.

Aussi bien c’est assez d’inutile colère,
Vous n’avez pas besoin d’être tant défendus ;
Voici le Fleuve Rouge et la Rivière Claire
Et je parle de vous que j’ai perdus !

Jamais Garde de Roi, d’Empereur, d’Autocrate,
De Pape ou de Sultan : jamais nul Régiment
Chamarré d’or, drapé d’azur ou d’écarlate,
N’alla d’un air plus mâle et plus superbement.

Vous aviez des bras forts et des tailles bien prises,
Que faisaient mieux valoir vos hardes en lambeaux ;
Et je rajeunissais à voir vos barbes grises,
Et je tressaillais d’aise à vous trouver si beaux.

Quant a savoir si tout s’est passé de la sorte,
Et si vous n’êtes pas restés pour rien là-bas,
Si vous n’êtes pas mort pour une chose morte,
Ô mes pauvres amis, ne le demandez pas !

Dormez dans la grandeur de votre sacrifice,
Dormez, que nul regret ne vienne vous hanter,
Dormez dans cette paix large et libératrice
Ou ma pensée en deuil ira vous visiter.

Je sais ou retrouver, a leur suprême étape
Tous ceux dont la grande herbe a bu le sang vermeil
Et ceux qu’ont engloutis les pièges de la sape,
Et ceux qu’ont dévorés la fièvre et le soleil.

Et ma piété fidèle, au souvenir unie,
Và , du vieux Wunderli qui tomba le premier,
En suivant une longue et rouge litanie,
Jusqu’à toi, mon Streibler, qu’on tua le dernier !

D’ici je vous revois, ranges à fleur de terre
Dans la fosse hâtive ou je vous ai laissés,
Rigides, revêtus de vos habits de guerre
Et d’étranges linceuls faits de roseaux tressés.

Les Survivants ont dit – et j’ai servi de prêtre !-
L’adieu du camarade a votre corps meurtri ;
Certains geste fut fait bien gauchement peut être,
Pourtant je ne crois pas que personne en ait ri !

Mais quelqu’un vous prenait dans sa gloire étoilée
Et vous montrait d’en haut ceux qui prient en bas,
Quand je disais pour tous, d’une voie étranglée,
Le Pater et l’Avé – que tous ne savaient pas !

Compagnons, j’ai voulu vous parler de ces choses,

Et dire en quatre mots pourquoi je vous aimais :
Lorsque l’oubli se creuse au long des tombes closes,
Je veillerai du moins et n’oublierai jamais.

Si parfois dans la jungle ou le tigre vous frôle
Et que n’ébranle plus le recul du canon
Il vous semble qu’un doigt se pose à votre épaule,
Si vous croyez entendre appeler votre nom,
Soldats qui reposez sous la terre lointaine ?
Et dont le sang donné me laisse des remords,
Dites vous simplement : << C’est notre Capitaine
Qui se souvient de nous…et qui compte ses Morts>>.

Capitaine Vicomte De BORELLI
Héro de TUYEN QUANG
1885
Ramuncho
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Message  Ramuncho Ven 3 Juil - 12:37

Bonjour galani, les termes exacts sont "français, non par le sang reçu, mais par le sang versé !! Amitiés Ramuncho.
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