Langson, 9 mars 1945

A Langson,dans la soirée du 9 mars 1945, le résident-général Auphelle, le colonel Robert , son adjoint le commandant Leroy et le lieutenant-colonel Amiguet qui commande l'artillerie sont conviés à un dîner par le colonel Shizumè. Ils sont arrêtés et forcés à signer l'ordre de reddition de la garnison. Devant leur refus, Amiguet et Leroy sont abattus.
La garnison est composée du 3ème RTT, du 3ème bataillon du 10ème régiment mixte d'infanterie coloniale, des batteries du 4e RAC et du détachement fixe motorisé de la Légion. Ce dernier, commandé par le lieutenant Duronsoy est composé d'une section de cinq chars Renault FT 17 et d'une section de quatre chenillettes Renault.
Après une nuit et un journée de violents affrontement, la Citadelle de Langson se rend à 17h00.
Les soldats annamites sont séparés de leurs camarades français. Les défenseurs du fort de Brière sont amenés à l'extérieur, parmi eux le lieutenant Chomette et le lieutenant Duronsoy. Ils sont alignés devant le mur d'enceinte, en face du peloton d'exécution. Duronsoy demande aux Nippons d'épargner les hommes de troupe, le capitaine refuse. Un marsouin entame la Marseillaise, le chant terminé, l'officier japonais baisse son sabre, les mitrailleuses crépitent. Les suppliciés sont achevés à coup de baïonnettes. Trois rescapés du massacre, le lieutenant Chomette, le caporal-chef Saladini et le caporal légionnaire Tsakiropoulos parviennent à regagner Langson. Les deux premiers se rendent à l'hôpital de la Citadelle pour recevoir les soins du docteur Clerc tandis que le légionnaire trouve refuge chez une Tonkinoise. Repris par les Japonais, il est exécuté avec le général Lemonnier et le résident-général Auphelle à Ky-Lua, dans une grotte.
ALEX

Le colonel Shizumè responsable des assassinats des défenseurs de Langson, du général Lemonnier, du colonel Robert, du résident-général Auphelle, décapités après la chute de la citadelle et la reddition des troupes du Tonkin, jugé devant le tribunal militaire de Saïgon avec trois autres officiers en janvier 1950, est fusillé le 19 mars 1951. Jusqu'au bout, il ne regrettera pas la sauvagerie perpétrée par ses troupes.
Kyota Katsunami, chef de la Kempetaï (la Gestapo japonaise) est condamné à dix ans de travaux forcés.
ALEX