Invasion Of Laos
2 participants
Invasion Of Laos
Bonjour
trouvé sur You tube en cherchant d'autres info... il s'agit d'info Pathé avec pour titre Invasion Of Laos (1953).
C'est hyper intéressant (construction d'ouvrages, armement d'avion ...) et je me demande s'il ne s'agit pas d'images provenant de Na San
Bruno
trouvé sur You tube en cherchant d'autres info... il s'agit d'info Pathé avec pour titre Invasion Of Laos (1953).
C'est hyper intéressant (construction d'ouvrages, armement d'avion ...) et je me demande s'il ne s'agit pas d'images provenant de Na San
Bruno
BKLX- Messages : 282
Date d'inscription : 11/11/2012
Age : 58
Localisation : Bourges
Document sur le Laos
Merci pour ce document remarquable !
Ce qui est certain c'est qu'il s'agit du Laos (maisons, costumes des femmes, pagodes... et même, vers la fin, vue du palais royal de Luang Prabang et de la zone de Luang Prabang).
Au moment de l'invention Vietminh de 1953 dans le nord-Laos qui menaçait la capitale royale et la zone de Xieng Khouang (on trouve sur le forum des documents passionnants sur les évènements de Sam Neua) les français ont envoyé des renforts sur ces deux sites et ont entrepris des travaux défensifs importants. Il me semble reconnaître les paysages de la plaine des Jarres où j'ai effectué trois voyages. Le terrain d'aviation des français se trouvait à Phonesavanh, la ville étant devenue la capitale provinciale et se développant, le "terrain des français" comme le désignent encore les anciens est aujourd'hui en centre ville et on y trouve un terrain de foot, des hôtels, la gare routière... le nouveau terrain à quelques kilomètres a été aménagé par les soviétiques après 75, ils y ont entretenu une base, avec des chasseurs Mig jusqu'à la chute de l'URSS, c'est aujourd'hui le terrain "civil".
Nous sommes dans la zone désignée le plus souvent sous le nom de "Plaine des Jarres" à cause des champs de Jarres en pierre (certaines faisant plus de 2 m) éparpillées en plusieurs zones (on en compte 70) dont les plus importantes et les plus accessibles sont aménagées pour le tourisme. L'ancienne capitale Xieng Khouang, aujourd'hui appelée Muong Khoune, à une trentaine de Km au sud n'est plus qu'un gros village car rasée par les bombardements américains, on y conserve tout le même les ruines de l'ancien hôpital français comme témoignage des bombardements. Cette zone était autrefois un des lieux les plus appréciés des français car l'altitude (aux alentours de 1200 mètres) faisait bénéficier d'un climat tempéré (il y a toujours de belles forêts de pins). A quelques kilomètres de Phonesavanh se trouvait le camp de repos de la légion étrangère de KangKhay où les légionnaires venaient se refaire une santé, les bâtiments, rasés plus tard par les bombardements US ont servi dans les années soixante pour abriter les responsables du mouvement neutraliste qui - soutenu par les français - voulait la réconciliation nationale. Plusieurs membres de la famille de mon épouse (laotienne d'origine) ont participé à la guérilla avec les français (Deuve) contre les japonais puis à la lutte contre les vietminh et les Issaras qui deviendront pathet lao (mouvement communiste laotien)... J'ai moi-même vécu au laos de 1970 à 1972 mais à cette époque pas question de visiter Xieng Khouang, la zone la plus bombardée du monde et où encore bien des zones sont interdites car non décontaminées des explosifs...
Cette zrégion était particulièrement francophile, les Hmong (Méos comme on disait à l'époque), autour de leur chef Touby Lyfoung s'était engagés dans la résistance contre les japonais, les laotiens - du rameau Phou Eun - étaient aussi avec les français derrière le gouverneur Chao Saykham, descendant des anciens princes de Xieng Khouang (exilé en France après 75 et décédé dans la région de Perpignan).
Les français n'ont malheureusement pas tiré les leçons de la terrible défaite de Sam Neua - peu connue et pourtant bien terrible - et ce fut Dien Bien Phu...
Ce qui est certain c'est qu'il s'agit du Laos (maisons, costumes des femmes, pagodes... et même, vers la fin, vue du palais royal de Luang Prabang et de la zone de Luang Prabang).
Au moment de l'invention Vietminh de 1953 dans le nord-Laos qui menaçait la capitale royale et la zone de Xieng Khouang (on trouve sur le forum des documents passionnants sur les évènements de Sam Neua) les français ont envoyé des renforts sur ces deux sites et ont entrepris des travaux défensifs importants. Il me semble reconnaître les paysages de la plaine des Jarres où j'ai effectué trois voyages. Le terrain d'aviation des français se trouvait à Phonesavanh, la ville étant devenue la capitale provinciale et se développant, le "terrain des français" comme le désignent encore les anciens est aujourd'hui en centre ville et on y trouve un terrain de foot, des hôtels, la gare routière... le nouveau terrain à quelques kilomètres a été aménagé par les soviétiques après 75, ils y ont entretenu une base, avec des chasseurs Mig jusqu'à la chute de l'URSS, c'est aujourd'hui le terrain "civil".
Nous sommes dans la zone désignée le plus souvent sous le nom de "Plaine des Jarres" à cause des champs de Jarres en pierre (certaines faisant plus de 2 m) éparpillées en plusieurs zones (on en compte 70) dont les plus importantes et les plus accessibles sont aménagées pour le tourisme. L'ancienne capitale Xieng Khouang, aujourd'hui appelée Muong Khoune, à une trentaine de Km au sud n'est plus qu'un gros village car rasée par les bombardements américains, on y conserve tout le même les ruines de l'ancien hôpital français comme témoignage des bombardements. Cette zone était autrefois un des lieux les plus appréciés des français car l'altitude (aux alentours de 1200 mètres) faisait bénéficier d'un climat tempéré (il y a toujours de belles forêts de pins). A quelques kilomètres de Phonesavanh se trouvait le camp de repos de la légion étrangère de KangKhay où les légionnaires venaient se refaire une santé, les bâtiments, rasés plus tard par les bombardements US ont servi dans les années soixante pour abriter les responsables du mouvement neutraliste qui - soutenu par les français - voulait la réconciliation nationale. Plusieurs membres de la famille de mon épouse (laotienne d'origine) ont participé à la guérilla avec les français (Deuve) contre les japonais puis à la lutte contre les vietminh et les Issaras qui deviendront pathet lao (mouvement communiste laotien)... J'ai moi-même vécu au laos de 1970 à 1972 mais à cette époque pas question de visiter Xieng Khouang, la zone la plus bombardée du monde et où encore bien des zones sont interdites car non décontaminées des explosifs...
Cette zrégion était particulièrement francophile, les Hmong (Méos comme on disait à l'époque), autour de leur chef Touby Lyfoung s'était engagés dans la résistance contre les japonais, les laotiens - du rameau Phou Eun - étaient aussi avec les français derrière le gouverneur Chao Saykham, descendant des anciens princes de Xieng Khouang (exilé en France après 75 et décédé dans la région de Perpignan).
Les français n'ont malheureusement pas tiré les leçons de la terrible défaite de Sam Neua - peu connue et pourtant bien terrible - et ce fut Dien Bien Phu...
Jean-Louis Archet- Messages : 29
Date d'inscription : 31/12/2013
Age : 79
Localisation : Morières les Avignon
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