Poste de tirailleurs anéanti par le VM
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Poste de tirailleurs anéanti par le VM
Bonjour,
Conformément au témoignage ci-après d'un parachutiste tahitien du 8ème BPC, je recherche des informations complémentaires sur ce poste (?). Pour indication, l'étude du JMO du 8ème BPC ne relate pas cette opération ?
Merci d'avance aux spécialistes des tirailleurs de l'Empire en Indochine de leurs apports.
Teva.
HT : Nous étions en station près de la baie d’Along dans un poste situé près d’une zone marécageuse traversée pas des digues faisant office de sentiers de passage. J’étais de garde quand soudain à minuit sonnante une déflagration déchira l’air suivie toutes les trois minutes de trois autres explosions. Les quatre ponts convergeant vers le poste central de Bi Cho (?) tenu par des tirailleurs sénégalais, et situé à environ sept kilomètres de notre position avaient sauté. Le vietminh avait déclenché un assaut général contre ce poste. L’alerte est rapidement donnée et nous recevons l’ordre de nous porter au secours de ce poste. La canonnade venue du bâtiment La Grandière en position dans la baie d’Along dura toute la nuit. Les salves passaient au-dessus de nos têtes. Le passage des cours d’eau au moyen de cordes suspendues a cependant ralenti notre progression ainsi que les éléments retardataires postés par le vietminh qui nous arrosaient au fusil-mitrailleur. Privés de toute protection, nous progressions que très lentement. Ainsi, partis vers une heure du matin, nous avons atteint les avants- postes du poste central de Bi Cho que vers sept heures quinze du matin. Un spectacle inouï nous attendait. Le poste avait été investi et dévasté par le vietminh qui s’était finalement replié sur les hauteurs. Plus de deux cent tirailleurs sénégalais de la garnison avaient été tués. Leurs corps jonchaient pèle mêle le sol, enchevêtrés avec les corps des Bô Doi avec lesquels ils avaient combattu au corps à corps à l’arme blanche. Les défenses du poste avaient été franchies rapidement par les attaquants vietminh au moyen de longues passerelles de bambous qui avaient été ingénieusement posées par-dessus les trois réseaux de barbelés de protection du fort pourtant complétés de marais de mines anti-personnel et antichars. J’ai compté plus de deux cent cinquante trous individuels qui avaient été construits dans la nuit. Un sous-officier antillais rescapé de cet assaut meurtrier témoignera que dès la tombée de la nuit, les défenseurs avaient entendu les Viêts gratter le sol. Le grand portillon d’entrée du poste en deux pans coulissant sur rails renforcés par deux wagons remplis de terre n’avait pas empêché l’investiture du poste. Des supplétifs complices du Vietminh avaient certainement ouvert l’entrée pour favoriser un déferlement Bô Doi. Il y avait même des tranchées de défense remplies d’essence pour être enflammées afin d’arrêter la progression ennemie. Les défenseurs n’ont pas eu le temps de les enflammer. Pire, les défenseurs du poste tombés dedans ont brûlé lorsque le vietminh y a mis le feu. Autour du poste, un vrai carnage. Certains vietminh n’avaient même pas d’armes. Ils portaient des explosifs autour de la taille pour se faire sauter. Les postes de guets en protection des routes avaient été moins vulnérables que la place forte du poste central. Il est vrai que ses défenseurs composés parfois que de quatre à cinq hommes usaient de stratagèmes ingénieux pour contenir les attaquants. Ainsi, par des réseaux de gouttières de bambou, les défenseurs laissaient rouler des grenades qui explosaient au milieu des rangs des assaillants. Les magasins du poste ont été pillés par les Viêts, les conserves éventrées. Il y avait notamment un tonneau de vin de deux cent litres dans la cambuse. Les Viêts avaient brisé son déversoir duquel s’échappait un filet de vin. Je me suis empressé d’en remplir ma gourde et celles de camarades jusqu’à être arrêté par un capitaine de la Légion. Outre son sermon, il m’indiquait que les Viêts avaient peut être empoisonné le vin. Nous avons finalement bu que de l’eau.
Conformément au témoignage ci-après d'un parachutiste tahitien du 8ème BPC, je recherche des informations complémentaires sur ce poste (?). Pour indication, l'étude du JMO du 8ème BPC ne relate pas cette opération ?
Merci d'avance aux spécialistes des tirailleurs de l'Empire en Indochine de leurs apports.
Teva.
HT : Nous étions en station près de la baie d’Along dans un poste situé près d’une zone marécageuse traversée pas des digues faisant office de sentiers de passage. J’étais de garde quand soudain à minuit sonnante une déflagration déchira l’air suivie toutes les trois minutes de trois autres explosions. Les quatre ponts convergeant vers le poste central de Bi Cho (?) tenu par des tirailleurs sénégalais, et situé à environ sept kilomètres de notre position avaient sauté. Le vietminh avait déclenché un assaut général contre ce poste. L’alerte est rapidement donnée et nous recevons l’ordre de nous porter au secours de ce poste. La canonnade venue du bâtiment La Grandière en position dans la baie d’Along dura toute la nuit. Les salves passaient au-dessus de nos têtes. Le passage des cours d’eau au moyen de cordes suspendues a cependant ralenti notre progression ainsi que les éléments retardataires postés par le vietminh qui nous arrosaient au fusil-mitrailleur. Privés de toute protection, nous progressions que très lentement. Ainsi, partis vers une heure du matin, nous avons atteint les avants- postes du poste central de Bi Cho que vers sept heures quinze du matin. Un spectacle inouï nous attendait. Le poste avait été investi et dévasté par le vietminh qui s’était finalement replié sur les hauteurs. Plus de deux cent tirailleurs sénégalais de la garnison avaient été tués. Leurs corps jonchaient pèle mêle le sol, enchevêtrés avec les corps des Bô Doi avec lesquels ils avaient combattu au corps à corps à l’arme blanche. Les défenses du poste avaient été franchies rapidement par les attaquants vietminh au moyen de longues passerelles de bambous qui avaient été ingénieusement posées par-dessus les trois réseaux de barbelés de protection du fort pourtant complétés de marais de mines anti-personnel et antichars. J’ai compté plus de deux cent cinquante trous individuels qui avaient été construits dans la nuit. Un sous-officier antillais rescapé de cet assaut meurtrier témoignera que dès la tombée de la nuit, les défenseurs avaient entendu les Viêts gratter le sol. Le grand portillon d’entrée du poste en deux pans coulissant sur rails renforcés par deux wagons remplis de terre n’avait pas empêché l’investiture du poste. Des supplétifs complices du Vietminh avaient certainement ouvert l’entrée pour favoriser un déferlement Bô Doi. Il y avait même des tranchées de défense remplies d’essence pour être enflammées afin d’arrêter la progression ennemie. Les défenseurs n’ont pas eu le temps de les enflammer. Pire, les défenseurs du poste tombés dedans ont brûlé lorsque le vietminh y a mis le feu. Autour du poste, un vrai carnage. Certains vietminh n’avaient même pas d’armes. Ils portaient des explosifs autour de la taille pour se faire sauter. Les postes de guets en protection des routes avaient été moins vulnérables que la place forte du poste central. Il est vrai que ses défenseurs composés parfois que de quatre à cinq hommes usaient de stratagèmes ingénieux pour contenir les attaquants. Ainsi, par des réseaux de gouttières de bambou, les défenseurs laissaient rouler des grenades qui explosaient au milieu des rangs des assaillants. Les magasins du poste ont été pillés par les Viêts, les conserves éventrées. Il y avait notamment un tonneau de vin de deux cent litres dans la cambuse. Les Viêts avaient brisé son déversoir duquel s’échappait un filet de vin. Je me suis empressé d’en remplir ma gourde et celles de camarades jusqu’à être arrêté par un capitaine de la Légion. Outre son sermon, il m’indiquait que les Viêts avaient peut être empoisonné le vin. Nous avons finalement bu que de l’eau.
jctevshige- Messages : 21
Date d'inscription : 17/10/2015
Age : 64
Localisation : Tahiti
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