Gendarmerie, poste de Dak Song (Hauts-Plateaux d'Annam)

Bonjour,
quelques images d'objets, parmi d'autres, rapportés par mon père (décédé en 2006) , garde républicain à la 2ème LMGR, chef du poste de Dak Song (actuelle province vietnamienne de de Dak Nong) en 1949-1950, objets trouvés dans le grenier familial et sauvés in extremis du départ à la déchetterie.
- Un n° du Margouillat (décembre 1950).
- Deux plaques (chef de canton et service de liaison) pour l'administration (province de Darlac).
- Un extrait du plan du poste de Dak Song réalisé par mon père après la construction de ce poste à laquelle il a participé avec les auxiliaires montagnards qu'il commandait (une section).

Bonjour Jojo,

Enchanté de rencontrer sur le forum une personne de plus qui s'intéresse aux Hauts Plateaux du Sud Annam.
Dak Song est cependant trop au Sud de ma zone de prédilection. Savez-vous s'il aurait eu d'autres affectations dans le secteur ?

Amicalement,
Philippe

Kerzina a écrit:Bonjour Jojo,

Enchanté de rencontrer sur le forum une personne de plus qui s'intéresse aux Hauts Plateaux du Sud Annam.
Dak Song est cependant trop au Sud de ma zone de prédilection. Savez-vous s'il aurait eu d'autres affectations dans le secteur ?

Amicalement,
Philippe

Bonjour Philippe,
Oui, mon père est resté deux mois à Ban Me Thuot en 1949, mais il a passé le reste de son séjour en Indo à Dak Song comme chef de poste. Pour la petite histoire, il a rencontré le journaliste anglais Norman Lewis à Dak Song en janvier 1950 (cf. son livre La nuit du dragon pages 77 à 81), mais je n'en sais guère plus, car mon père ne parlait pas volontiers de sa vie là-bas. Je sais seulement qu'il avait appris la langue de ses auxiliaires moï dont il appréciait la fidélité, qu'il chassait beaucoup entre quelques combats, qu'il a tué deux tigres (dont un qui rôdait autour de son village) et qu'il a rapporté le paludisme comme "souvenir" en 1951.
Amicalement,
Jojo

Très beaux documents et sujet fort instructif !

Bonne soirée,
Philippe

Bonjour et merci tout d'abord pour ce document.
Je suis passionné par les types de défense de surface (tours de garde, postes, fortifications lourdes) en Indochine, et j'ai extrêmement apprécié cette carte dressée manuellement est consacrée essentiellement au plan de surveillance et au plan de feux. Elle donne cependant un bon nombre d'indications. je vous en livre ma propre analyse :

Poste en forme de quadrilatère qui se rapproche du rectangle et dont la base est plus large. La tour principale est en même temps une tour d’angle dont le vis-à-vis en diagonale est une tour moins importante. Les deux autres angles sont flanqués de casemates. Deux accès sont visibles, dont le principal est à l’ouest, protégé intérieurement par un parados anti-éclats. D’autres parados doublent les postes de tir et leur accès direct à partir de l'intérieur (porte de la tour principale).

Des questions demeurent car, même si je dispose de photos des postes de Dak Doa ou de Dak Pek, leur construction est différente. Tout fonction du lieu, de l'époque, de l'effectif et aucune règle n'est posée.
-le poste est-il semi-enterré ou totalement hors-sol ?
-l'enceinte est-elle en bois ou en briques ? est-elle doublée extérieurement de glacis en terre ?
Si vous disposez d'une photo, elle permettrait de lever ces interrogations.

Bien cordialement,
Semperfidelis

Bonjour Semperfidelis,
merci pour votre analyse et vos précisions. Je peux tenter de répondre à vos questions: le poste n'était pas enterré, l'enceinte était en bois. Je joins quelques photos (où l'on peut voir l'agencement du poste) pour vous aider à vous faire une idée. Je joins aussi un autre extrait de plan où l'on peut voir l'échelle (1/1000éme).
Cordialement,
Jojo.

Bonjour,

L'enceinte du poste semble similaire à celle du poste de Kon Plong un peu plus au Nord :

L'enceinte du poste est également en rondins : deux murs parallèles dont l'espacement, de 60 à 70 cm, est rempli de caillasse et de terre, le tout renforcé de bambous fendus fixés entre les rondins pour limiter l'érosion par la pluie ; construction réalisée sans un seul clou, les assemblages étant faits avec du rotin tressé. Lors des grosses averses, malgré les précautions prises, les eaux de ruissellement attaquent ci et là cette construction, y creusant des trous qu'il faut régulièrement combler.

Cordialement,
Philippe

Bonjour, et votre serviteur dans un poste de gendarmerie dans le Mondulkiri;
Cordialement. Marc



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