Histoire de parachutes...
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Histoire de parachutes...
Bonjour à tous !
Quelques photos de mon oncle en Indochine, en train de sauter, dont il avait parlé dans une de ses lettres mais que je n'avais jamais retrouvés... jusqu'à hier soir, coincés dans le livret publicitaire d'une boutique de Hanoï !
Et même si on ne distingue que sa silhouette, et pour cause, je me réjouis de cette trouvaille que je partage donc avec vous.
La première photo était quant à elle à part, glissée dans une enveloppe datant de début 1954. Sachant que le 8è Choc s'est retrouvé à Diên Biên Phu dès le 21 Novembre 53, j'en ai déduit que peut-être cette photo avait été prise là-bas, puis développée durant le court séjour de mon oncle à l'Hôpital, où il a fait un bref aller-retour pour cause de pleurésie chopée dans la cuvette.
Pas très significative, ni bien belle, la voilà néanmoins :
Et voici les trois autres :
Je ne sais lequel de ces deux paras est mon oncle, mais je trouve la dernière photo superbe.
Par contre elle m'interpelle un brin, du fait qu'ils ont tout deux leurs deux parachutes ouverts
Si elles avaient été prises en Bretagne, je me serais dit qu'il s'agissait d'un entraînement avant brevet, comprenant sans doute cet exercice particulier...
Mais ce n'est pas le cas, puisqu'il parle de façon précise de ces clichés dans une de ses lettres depuis l'Indochine, disant qu'il les enverra dans un prochain courrier, une fois développés. Et qui plus est les avions sont américains (c'est inscrit sur la carlingue).
Du coup, histoire de m'endormir moins bête, je me suis demandée si les paras, durant les conflits, continuaient parfois à faire des sauts d'entraînement. Ce qui expliquerait peut-être l'usage simultané du parachute kaki dorsal, et du ventral blanc de secours. Ou si, autre possibilité, certains sauts d'Opérations s'effectuaient ainsi pour une raison précise ou l'autre.
Vu que je n'y connais rien, hein... pour moi tout est possible !
Hélas je n'ai pas trouvé l'info. Ou disons plutôt que j'ai trouvé ces deux hypothèses confirmées, les deux cas existant.
Exemples :
Saut d'entraînement du Commando de Montfort à Blida, en pleine Guerre d'Algérie :
Et donc j'imagine qu'en Indo, les paras devaient aussi sauter parfois entre deux Opérations.
Idem pour les paras du 2è REP en entraînement inter-opérations :
Et là ce n'est plus de l'exercice mais bien l'usage des deux parachutes en pleine Opération « Serval », au Mali.
Et plus précisément les paras du 17è RGP, photographiés par Roiné, qui sautent sur l'aéroport de Tombouctou en Janvier 2013.
Encore que là, j'imagine que les deux parachutes en simultané s'expliquent par le matériel que les paras ont accroché à leurs pieds. Non ?
Toujours est-il que je n'en saurais donc pas plus sur ces clichés de mon oncle et de son camarade, et la raison de leurs deux parachutes ouverts, à moins que certains d'entre vous ne puissent éclairer ma lanterne.
Mais quoi qu'il en soit, j'ai été agréablement surprise de ma trouvaille...
Je vous souhaite un très bon dimanche !
Cath
Cath110867- Messages : 45
Date d'inscription : 24/12/2013
Age : 57
Localisation : Breizh
Para en Indochine puis en Algérie
Cath, comme vôtre oncle le mien a devancé l' appel et est parti en Indochine vers 1952 comme para. Puis il a fait l' Algérie. Originaire de Bretagne, rebelle suite au divorce de ses parents, il a du vouloir se mettre à l' épreuve. Il est décédé à 37 ans d' un cancer à la tête alors qu'il avait très bien posé ses valises et fondé une jolie famille. Les chocs et/ou produits chimiques des guerres ont peut-être été à l' origine de son cancer. Merci de vos photos et récits qui donnent mémoire et respect.
aménité- Messages : 3
Date d'inscription : 06/12/2014
Re: Histoire de parachutes...
Bonsoir,
Et désolée de ce retard de réponse... Petits soucis familiaux qui m'ont fait un brin décrocher , mais me revoilà !
Je suis vraiment désolée pour ton oncle, Aménité, et pour sa famille. D'autant qu'il était bien jeune...
Mais ce que tu dis sur les conséquences possibles des conflits me « parle ». Bien des pathologies graves sont liées à des traumas vécus, et tant de témoignages attestent de soldats revenus totalement brisés à l'intérieur, que tout est possible, en effet...
C'est d'ailleurs l'avis de très nombreux médecins, spécialisés dans le suivi médical de vétérans....
Mais qui sait... peut-être que nos oncles respectifs se sont croisés En tout cas, merci beaucoup de ton témoignage !
Et joyeux Noël !
Et désolée de ce retard de réponse... Petits soucis familiaux qui m'ont fait un brin décrocher , mais me revoilà !
Je suis vraiment désolée pour ton oncle, Aménité, et pour sa famille. D'autant qu'il était bien jeune...
Mais ce que tu dis sur les conséquences possibles des conflits me « parle ». Bien des pathologies graves sont liées à des traumas vécus, et tant de témoignages attestent de soldats revenus totalement brisés à l'intérieur, que tout est possible, en effet...
C'est d'ailleurs l'avis de très nombreux médecins, spécialisés dans le suivi médical de vétérans....
Mais qui sait... peut-être que nos oncles respectifs se sont croisés En tout cas, merci beaucoup de ton témoignage !
Et joyeux Noël !
Cath110867- Messages : 45
Date d'inscription : 24/12/2013
Age : 57
Localisation : Breizh
appelé et para
Merci Cath. Avec tes posts j' ai mieux compris ces rares cas, on parle de quelques dizaines, d' appelés-paras en Indochine. En plus, nos 2 oncles étaient bretons. Dans la famille on disait que le seul choix pour devancer l' appel était les corps francs chez les parachutistes. Et donc l' Indochine directement. Au mémorial de Fréjus, ils m' ont expliqué qu'on ne pouvait rien trouver lorsque ces soldats avaient survécu. Mais ils ont une petite expo qui explique pas mal de choses. Du fait que mon oncle a, ensuite fait l' Algérie, dans la famille c' était un peu silence-radio... Pourtant j' ai connu un homme gentil, bon pêcheur et chasseur, physique, mais tendre. Il m' a appris à pêcher les grenouilles à une époque où il y en avait encore beaucoup. Le seul souvenir , ce sont des tasses en porcelaine postées d' Indochine, fines et superbes, qu'il avait pris le temps d' envoyer à mon père. Il ne faudrait pas s' imaginer que tous ces jeunes hommes étaient des Bigeard violents. Certaines histoires de vie, les amitiés fraternelles, surtout chez les paras doivent pouvoir expliquer un cheminement. Ils ont du faire preuve de courage et ce fut dur. Les prises de risques , un peu de crises d' existence, un peu d' inconscience, ont fait que ces hommes sont partis et ont souffert. Leur décision était sans doute moins fondée au départ, étant donné leur age, mais avec leur groupe ils ont fait preuve de témérité, et de valeurs, et ils méritent nôtre admiration. C' est en tous cas mon état d' esprit. Merci encore Cath.
aménité- Messages : 3
Date d'inscription : 06/12/2014
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