poème "cauchemar, espoir" (camps viets)
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poème "cauchemar, espoir" (camps viets)
CAUCHEMAR, ESPOIR
Ô troupe famélique ! ô troupeau lamentable,
Tu as marché, traîné, jusqu'au bout de tes forces,
enterrant tes copains dans la brousse insatiable,
désarmé, sans moyen, devant leur mort atroce.
On t'a bourré le crâne, emplissant ton esprit,
pour le rendre coupable des pires vilenies.
Au début tu riais, à la fin tu rageais,
en refoulant ta peine pour ne pas la montrer.
Avec la déchéance de ton corps amaigri,
Ils voulaient faire de toi, de ton âme meurtrie,
une sorte de pantin, devenant leur ami,
mais tu as résisté, en retenant ta vie.
Quand ils chantaient la Paix, en fêtant le Parti,
à TUYEN QUANG, là-bas, pas très loin de VIETRI,
tu pensais comme les autres, ça y est j'en suis sorti,
tu le croyais, alors que rien n'était fini.
Les années ont passé, comme tout ça paraît loin,
tu croyais oublier, tu penses chaque matin,
à ceux morts de misère, ceux qui sont morts de faim,
dévorés par la brousse, ils étaient tes copains
Un rescapé des camps est un témoin vivant,
à l'abri de la brousse, il était moins gênant.
Mais il est revenu et n'a rien demandé
n'ayant rien réclamé, il fut vite oublié.
Mais heureusement pour lui, parmi les survivants,
certains se sont battus, sans cesse, obstinément
en demandant toujours et demandant encore
un peu plus de Justice avant qu'ils soient tous morts
Et ils ont obtenu d'être enfin reconnus
que Justice soit faite, qu'elle soit enfin rendue
aux Parias silencieux tous à moitié fichus
qui traînaient leur boulet de citoyen déchu.
RADOU, CAMP 42 En souvenir de mes compagnons de calvaire
Ô troupe famélique ! ô troupeau lamentable,
Tu as marché, traîné, jusqu'au bout de tes forces,
enterrant tes copains dans la brousse insatiable,
désarmé, sans moyen, devant leur mort atroce.
On t'a bourré le crâne, emplissant ton esprit,
pour le rendre coupable des pires vilenies.
Au début tu riais, à la fin tu rageais,
en refoulant ta peine pour ne pas la montrer.
Avec la déchéance de ton corps amaigri,
Ils voulaient faire de toi, de ton âme meurtrie,
une sorte de pantin, devenant leur ami,
mais tu as résisté, en retenant ta vie.
Quand ils chantaient la Paix, en fêtant le Parti,
à TUYEN QUANG, là-bas, pas très loin de VIETRI,
tu pensais comme les autres, ça y est j'en suis sorti,
tu le croyais, alors que rien n'était fini.
Les années ont passé, comme tout ça paraît loin,
tu croyais oublier, tu penses chaque matin,
à ceux morts de misère, ceux qui sont morts de faim,
dévorés par la brousse, ils étaient tes copains
Un rescapé des camps est un témoin vivant,
à l'abri de la brousse, il était moins gênant.
Mais il est revenu et n'a rien demandé
n'ayant rien réclamé, il fut vite oublié.
Mais heureusement pour lui, parmi les survivants,
certains se sont battus, sans cesse, obstinément
en demandant toujours et demandant encore
un peu plus de Justice avant qu'ils soient tous morts
Et ils ont obtenu d'être enfin reconnus
que Justice soit faite, qu'elle soit enfin rendue
aux Parias silencieux tous à moitié fichus
qui traînaient leur boulet de citoyen déchu.
RADOU, CAMP 42 En souvenir de mes compagnons de calvaire
semperfidelis- Messages : 107
Date d'inscription : 19/06/2010
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