Forum La Guerre d'Indochine
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poème sur Dien Bien Phu

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poème sur Dien Bien Phu Empty poème sur Dien Bien Phu

Message  semperfidelis Mer 8 Aoû - 12:54



Dans un ultime effort, avec un espoir fou,
Les Français assiégés défendaient Diên Biên Phu.
Encerclés de partout, dans un infernal piège,
Les bataillons fondaient comme au soleil la neige.

Ces vaillants combattants, dans un dernier sursaut,
Protégeaient leurs blessés, repartaient à l'assaut,
Sous la pluie et le feu, l'horreur et la mitraille,
Nos couleurs frissonnaient sur le champ de bataille.

Depuis cinquante-sept jours, comme un cauchemar,
Surgissait l'ennemi dans le matin blafard !
Sous l'invincible élan d'une marée humaine
La lutte était sans but, la résistance vaine.

Pourtant ils se battaient, ils se battaient toujours,
Corps à corps, sans espoir d'un quelquonque secours.
Dans la chaleur accrue de ce printemps funeste,
Les légions résistaient pour la gloire du geste,
Epuisées, démunies, acculées au trépas,
Elles luttaient encore, car on ne se rend pas.

Par milliers, arrogant, avec des cris de haine,
Le Vietminh triomphant déferlait sur la plaine.
Enfin, tout fut fini, il n'y eut que des morts,
Et des soldats vaincus devant quitter leurs forts.

Et ces soldats perdus, vraiment abandonnés
Par le gouvernement qui les avait mandés,
Prirent donc le chemin de la captivité,
En haillons, pieds nus, totalement oubliés,

Pour y subir dès lors, blessés et épuisés,
La faim, les tortures et les marches forcées.
Le viêtminh rayonnant se donnant libre cours
Pour satisfaire sa haine au fil de chaque jour.

Huit mille prisonniers périront dans la jungle,
La France oubliant du plus grand au plus humble.
De leurs corps dispersés il ne restera rien,
Notre Mère-Patrie ayant rompu ses liens.

Le petit Mendès-France, président du conseil,
Sachant leur calvaire, ne fera rien pour eux,
Et il s'efforcera, sans perdre son sommeil,
D'ignorer à jamais ces braves malheureux.

Les armes se sont tues, on a tourné la page,
Le dragon Impérial a changé de visage.
Et Diên Biên Phu n'est plus, à l'heure de l'oubli,
Que le pâle reflet d'un rêve enseveli.
Anonyme

semperfidelis

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