mémoire du 9 mars 1945

Bonjour,
Mon père, René Gécé était sergent chef radio au 3ème R.T.T, détaché comme instructeur radio au centre d'instruction des transmissions à Tong (Tonkin) du 1/12/1943 au 9/03/1945.Ce même jour, devant l'avance des troupes japonaises, il a quitté Tong avec le PC du général Alessandri, nommé adjudant le 1 avril 1945 , a passé la frontière chinoise le 2 mai 1945, le groupement stationne à Tsao Pa du 13 juin 1945 au 7 février 1946. Il a passé la frontière Sino Tonkinoise le 16 février 1946, en opération contre le vieth minh du 16 février 1946 au 28 septembre 1946, nommé adjudant chef le 1 juillet 1946.Rapatrié sur la France, il a terminé sa carrière au centre d'instruction radio de Maisons Laffitte ler 16 novembre 1948.
Ce très court (compte tenu de ce qu'il a vécu) pour lui rendre hommage ainsi qu'à ceux de la colonne Alessandri et aux combattants d'indochine.
André Gécé

Bonjour,

Il a pris part à une page de l'histoire de l'Indochine française qui est peu connue par le public.

Cette aventure a sans doute marqué sa vie.

En causait-il ?

Cordialement,

Bonjour,

Merci pour votre message. Un sacré parcours que celui de votre père.
Merci de nous l'avoir présenté et hommage à lui.

cordialement,
Antoine.

Merci pour lui et pour les nombreux autres restés sur la piste, blessés et malades, attendant les japonais avec une grenade ou un chargeur (dixit mon père). Oui il m'a raconté, et même j'ai retrouvé certains "détails" que très longtemps après.
Exemple : lors de la retraite, au début, les troupes françaises ont attendus les japonais a la lisière de la forêt, ils ont enterrés jusqu'a la tourelle un char renault, et eux mêmes, des disciplinaires sont montés en haut d'un escarpement rocheux passage obligés des japonais. Puis le silence a été ordonné. Les troupes japonaise sont arrivés en chantant, l'ordre de feu a été donné à 100 mètres, les hommes du haut de la falaise, percutaient à la main des obus de mortier et les lançaient sur les japonais en contrebas. Quelques minutes après, tout était fini pour les ennemis, et la colonne pouvait prendre la brousse.
En regardant le film "il faut sauver le soldat Rian", on voit des soldats américains percuter des obus de mortier à la main, ce qui m'a confirmé les dires de mon père.
Je rends aussi hommage à ma mère, qui a attendu 18 mois le retour de son mari sans aucunes nouvelles, ne sachant pas ou il se trouvait, et subissant les horreurs nippones.
Merci

Ces hommes sont des rescapés de la colonne Alessandri, photo prise en Chine en 1945, mon père étant assis au milieu (calot et leggings). Pour mémoire et recherches, il n'y eu que très peu de photographies prises.

André GC

Bonjour,

Un grand merci pour cette photo !
Très émouvant quand on sait toutes les souffrances que ces hommes eurent à endurer pour arriver jusque là, et Dieu sait que leur calvaire était loin d'être terminé une fois en Chine. Alliés vous dites...

cordialement,
Antoine.

Bonjour,
Je ne sais pas si cela peux vous aider.
J'ai trouvé la photo suivante dans les Illustrations du Livre "Les Parias de la Gloire" de René Charbonneau et José Maigre, (Edition France Empire 1980) relatant l'odyssée de la colonne Alessandri :



Photo prise en Janvier 1946 à Tsao Pa


Avec Respect et estime pour votre père,
cordialement,
Jean-Roger

Bonsoir,

Concernant la Colonne ALESSANDRI, le camp de Tsao Pa, puis le retour en Indochine, on peut également trouver sur le net les récits de Jacques BOUBAL et de Jacques DENIZOT :

http://www.famille-roy.org/v1/085-The-war-in-IndoChina.html
http://philippe.millour.free.fr/Indochine/Invites/Denizot.html

Cdt,
Philippe

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Bonsoir André,

Je tombe par hasard sur vos messages ce soir , et sur ce site également;Mon père , Albert Clément, fit également partie de la Colonne Alessandri.Désolé, je ne saurais pas vous dire son grade, j'ai oublié, mais il était, durant cet épisode , "estafette", ainsi qu'un autre soldat, Gaboriau, qui resta après la guerre son meilleur ami, et un "Tonton" par adoption.

Je ne sais pas si vous êtes au courant, mais un livre a été fait par l'Association des anciens officiers de l'École militaire de Tong, crédité au nom de José Combes, basé sur des témoignages et des documents militaires d'époque, à tirage limité, qui s'appelle "La longue marche ou l'épopée de la Colonne Alessandri" qu'on peut trouver ici ou là, à un tarif hélas prohibitif parfois:

Etant son plus jeune enfant, ce n'est que sur le tard que j'ai vraiment eu connaissance de cette histoire, dont mon père parlait très peu, préférant regarder et montrer ses centaines de photos d'Angkor Vat, prises lors de sa démobilisation, après être resté il me semble presque un an en Chine.

Je crois que lui comme d'autres ont souffert secrètement d'être "pris de haut" par des militaires ayant vécu la guerre en Europe et c'est ce qui a présidé à la conception de ce livre collectif.

J'espère que mon mail aura pu être utile à vous ou à d'autres...

Bonjour,

Alors âgé de 27 ans en 1945, mon père Adrien ALCOUFFE(promo 43) était élève officier infanterie à l Emia Tong.
A pris part à la longue marche, groupe franc et finit la guerre en faisant partie comme sous lieutenant du commando BAUDOUARD( sous lieutenant) fin mai 1945.
N'a jamais parlé de cet épisode avant de m'offrir le livre de José Combes, "la longue marche ou l'épopée de la colonne ALESSANDRI ".
Toujours en vie, on a fêté ses cent ans l'année dernière. Je pense aussi à son ami Louis SICAUD de Tong également, toujours parmi nous.
Mon grand père , lui n'a pas eu la chance d'en réchapper , mort des suites de mauvais traitement dans les geôles japonaises en avril 1945.
Enterré la-bas, son corps n'a jamais été rapatrié, on ne sait où se trouve sa sépulture.

Bonjour,

Un de mes oncles Pierre MILLOUR, a également été à l'EMIA de Tong : promotion 1944 de Saint-Cyr.
Sur cette photo on m'a indiqué qu'il y avait, dans la même classe que celle de mon père, un élève nommé ALCOUFFE. Un de vos oncles ?
http://philippe.millour.free.fr/Photos/Indochine/pages/Sarraut_Jacques.htm

Cdt,
Philippe

Bonjour,

Oui en effet , le garçon nommé Alcouffe était Aimé né fin 1927 , et s'est retrouvé en Indochine début 1929.
Cadet de mon père de 9.5 ans.
J'avais trouvé la photo sur le site de votre oncle qui est vraiment très intéressant.
Cordialement.

Bonjour ! Suite au message du fils d'Albert Clément j'interviens pour lui dire que je suis la fille de Maurice Le Seac'h (sous-lieutenant à Tong) qui était son ami ainsi que Gaboriau très proches de notre famille ! Il nous a parlé du repli vers la Chine quand les japonais ont envahi l'Indochine ; il était très mal en point car il souffrait d'un ulcère à l'estomac et doit la vie à un soldat indochinois qui l'a porté sur son dos pour éviter de le laisser au bord du chemin. J'ai vécu cet épisode à Hanoï avec ma mère qui était enceinte de mon frère ; elle était très déprimée de ne pas savoir si son époux était mort ou vivant mais la solidarité entre femmes de soldats l'a beaucoup aidée. Le livre de José Combes, très précis, raconte l'accueil par mon père de Jacques Pierre, groupe Charbonneau ; il était lui-même artilleur du groupe Prugnat, dans le livre de José Combes je reconnais les noms de ceux qui l'ont côtoyé y compris le parrain de mon frère qui est né le 6 avril 1945 à Hanoï ! J'ai quelques photos si vous êtes intéressés !
Monique Le Seac'h