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Capitaine George HAMACEK, 2ème BEP, MPLF 1953

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Capitaine George HAMACEK, 2ème BEP, MPLF 1953 Empty Capitaine George HAMACEK, 2ème BEP, MPLF 1953

Message  COLO Lun 7 Nov - 11:04

Capitaine George HAMACEK, 2ème BEP, MPLF 1953 25hffx2

Ci dessous, témoignage sur ce bel officier mort à la tête de sa compagnie au 2 eme BEP en Indochine, et qui donna son nom à une promotion de l'ESM de Saint-Cyr.

de la Résistance à l'Indochine, itinéraire d'un officier français...

Le 1er décembre 1923, Georges Marion-Pierre HAMACEK naissait à Paris dans le XIIIe arrondissement. Le 11 mai 1953, il est tué au combat à la tête de la 4e Compagnie du 2e Bataillon Etranger de Parachutistes.

A travers les nombreux témoignages recueillis à son sujet, on découvre un officier exceptionnel qui a mis sa vie au service de la France jusqu'au sacrifice ultime.

[...] L'aîné de ces trois enfants est Georges HAMACEK. Il fréquente l'école primaire du boulevard Saint-Marcel puis, de la sixième à la troisième, le lycée Henri IV. A cette époque il est également scout à la paroisse Saint Médard. Par suite de la guerre et de l'occupation, il quitte PARIS pour la maison familiale de DORNECY. Il poursuit alors ses études au collège de CLAMECY (Nièvre) de la seconde à la classe de mathématiques élémentaires incluse.

Le Professeur Xavier de PLANHOL, ami d'enfance de G. HAMACEK se souvient des premières années de guerre :

« Mes souvenirs sur lui sont innombrables : depuis la cour du collège de CLAMECY où, dès la terrible rentrée de l'automne 1940, nous avions tout de suite sympathisé (...) jusqu'à cette journée de l'été 43 où nous avions recherché pendant tout une longue après-midi, dans les gros calcaires de la côte au-dessus de DORNECY, des armes françaises qu'il avait récupéré et enfoui lors de la débâcle de 1940 (il avait alors 16 ans !). Hélas ! les éboulis, en trois ans, avaient certainement bougé et nous n'avions rien retrouvé. Je me rappelle encore notre déception, en redescendant vers la maison de DORNECY ! ».


Il revient alors à Paris et suit les cours de la classe préparatoire du Lycée Saint-Louis durant l'année scolaire 1942-43. Après l'invasion de la zone libre les Corniches ne sont pas supprimées. Les candidats peuvent passer en juin 1943 le concours de Saint-Cyr qui ne débouche sur rien et le concours d'H.E.C. Les deux concours ont alors un programme voisin. Admis aux concours, Georges HAMACEK intègre H.E.C. le 3 novembre 1943. Le Lieutenant Georges André GUYOT, officier chargé des liaisons du réseau de résistance "Turma-Vengeance", le recrute comme agent de liaison en janvier 1944.
En juin 1944, Georges HAMACEK rejoint le maquis BERNARD près de Montsauche (Morvan). Le printemps en effet a vu naître la formation d'élite de ce maquis, la compagnie ANDRE commandée par le Lieutenant GUYOT.

Georges André GUYOT, Saint-Cyrien de la Promotion CHARLES DE FOUCAULD (1942) est alors âgé de 23 ans. Il a déjà regroupé divers groupes d'action immédiates dispersés par les arrestations. Sous son impulsion sa compagnie va devenir le fer de lance du maquis BERNARD par son dynamisme, sa discipline, son organisation. Imbu de par sa formation Saint-Cyrienne du plus grand souci de l'ordre et de la discipline au feu, G.A. GUYOT constitue un groupe de volontaires triés sur le volet, instruits et combatifs; groupe destiné aux missions délicates, spécialisé dans les embuscades, les coups de main et l'appui aux maquis voisins. Ils auront aussi à seconder efficacement les parachutistes S.A.S. dont l'arrivée est prévue en juin.

C'est dans ce but, ce souci de coopération avec les S.A.S. qu 'ANDRE (le LTN GUYOT) installe ses tentes près du camp anglais, un peu à l'écart du camp principal. Georges HAMACEK s'intègre naturellement à la compagnie ANDRE le 13 juin 1944. Son commandant de compagnie témoigne « Au cours de cette période qui va de juin à septembre 44 Georges HAMACEK se révèle un cadre remarquable. Après avoir assimilé très rapidement les rudiments de la formation militaire et s'être montré excellent tireur, il se distingue par son sens quasi inné du terrain et de la manœuvre ainsi que par ses qualités de commandement. Il s'imposait par une sorte d'autorité naturelle auprès de garçons souvent plus âgés et de surcroît peu disposés au départ à accepter quelque discipline que ce soit. Il fallait s'imposer et ce n'était pas par les galons puisque nous n'en Portions pas mais les engagements auxquels nous avons eu à faire face, sans pertes, tout en marquant des succès, révélèrent à tous les bienfaits de l'entraînement physique et militaire que nous nous imposions. C'est ainsi que se créa une cohésion et un esprit de corps de la compagnie dont HAMACEK fut indéniablement l'élément le plus déterminant de par sa valeur unanimement reconnue. Je n'hésitai pas à lui confier assez rapidement les fonctions de chef de section adjoint avec le grade de Sergent ».

« Le courage personnel au combat, son sens du terrain, sa rapidité d'exécution et ses qualités de commandement » se manifestèrent de façon remarquable dans trois occasions particulières

Le 15 août, pendant les combats de CRUX LA VILLE, G.HAMACEK capture deux parachutistes allemands dont un FELDWEBEL.
Au cours d'une embuscade près de MONTIGNY, le groupe HAMACEK couvre le dégagement d'un détachement franco-britannique pris dans une embuscade, se libère de l'emprise de l'ennemi tout en lui infligeant des pertes sévères. (cf. le témoignage du Commandant S.A.S. A. MUIRHEAD).
Le 7 septembre il détruit une patrouille adverse avec habileté et sang-froid et rapporte d'importants renseignements.
Ces actions lui valent deux citations avec attribution de la Croix de Guerre.

la sortie du maquis, le Lieutenant GUYOT et l'Aspirant HAMACEK sont regroupés avec d'autres éléments formés en majorité de cadres venus de "VENGEANCE" pour constituer le 2e Bataillon du 95e Régiment d'Infanterie, à ROMORANTIN puis à TOUL. Le Régiment est rattaché à la 3e Armée Américaine qui rejoint la zone des armées dans les VOSGES. Ce rattachement permet à Georges HAMACEK d'être sélectionné pour suivre un stage à l'école "Grand Force Training Center" de 1 'U.S. ARMY à FONTAINEBLEAU. Il y passera le mois de mai 1945.

D'abord tenté par le Corps Expéditionnaire Français d'Extrême Orient, Georges HAMACEK choisit d'intégrer l'École Militaire Inter-Armes de COETQUIDAN. Ses titres lui permettent en effet d'intégrer l'École au titre de Saint-Cyrien. Admis le 3 juillet 1945, il sort de l'École le 15 décembre 1945 et est nommé au grade de sous-lieutenant avec effet rétroactif au 1er mai 1945. « A l'École, les compagnies rassemblaient des élèves-officiers toutes origines confondues » écrit le Colonel GUINAUDEAU, Secrétaire de la VEILLE AU DRAPEAU.

Fier de l'héritage de son père, Georges HAMACEK choisit la Légion Étrangère. A sa sortie de Saint-Cyr, il est affecté au 1er Bataillon du 3e Régiment Etranger d'Infanterie à AUBAGNE.

Le Commandant ROBIN se souvient de son arrivée à CARPIAGNE à la mi-février 1946.

Quarante cinq ans après je revois mon arrivée au 1er Bataillon du 3e R.E.I. et je revis l'extraordinaire attirance que m'imposèrent deux regards clairs (...)je venais de rencontrer Georges HAMACEK et Roger FAULQUES. Coup de foudre réciproque je crois qui résultait d'un fond commun de foi et d'espérance, d'idées et de goûts. Avec Georges notre route commune fut courte - 18 mois environ - puis quelques rencontres au hasard des diguettes et des congés et des repos. Une chose est certaine, il aurait été étonnant de ne pas le rencontrer là où il était nécessaire et bon de le sentir, de l'avoir (...), il était présent, témoin, Si nécessaire acteur efficace et discret. Calme, posé, souriant ("brûle gueule" fiché au coin), il était notre conscience. Des escarmouches que nous avons vécues ensemble en 46-47 je retiens qu'il collait à l'action et au terrain en bon chef cultivant la vertu de l'exemple, n'imposant à ses hommes que ce qu'il était capable de faire (...) La Gloire a enlevé Georges dans l'accomplissement de sa mission (...) Puisse l'avenir retenir le nom de cet artisan de nos Armes et de notre Patrie ».

A son arrivée à CARPIAGNE, le sous-lieutenant HAMACEK se porte volontaire pour un séjour de deux ans en Extrême-Orient. En avril et en mai, le Bataillon s'embarque à Marseille à destination de SAIGON. Le~ 1er Bataillon du 3e R.E.I. est commandé comme suit

CdB : CBA LAIMAY
Adjoint: CNE PFIRMANN
C.A.: CNEBECK
Section Pionniers : SLT HAMACEK
3e Compagnie 1ère section : SLT MOREAU
2e section : SLT FAULQUES
3e section : ASP BIROLET
4e section : SLT ROBIN
La section de pionniers débarque à SAIGON le 11juin 46 et relève avec l'ensemble du 1/3 R.E.I. le 1er Bataillon de la 13e D.B.L.E. en COCHINCHINE. Les sections sont réparties en poste dans les sous-secteurs. Patrouilles, ouverture de routes, recherches de renseignements durent jusqu'au mois de novembre.

La situation au TONKIN ne cessant d'empirer, le commandement juge plus prudent d'en renforcer le potentiel opérationnel. Embarqué le 2 décembre 1946 à bord du "JOFFRE" et du "JULES VERNES", le 1/3 R.E.I. débarque à HANOI le 5 décembre 1946. Le Commandant CABIRO raconte sa rencontre deux jours plus tard avec Georges HAMACEK :

«Le Bataillon (1/2 R.E.I.) débarque sur le port d'HAIPHONG noyé de crachin. Parmi l'aréopage d'officiers très supérieurs qui l'y attendent, deux jeunes officiers de Légion en dominent le lot par la taille. Ils y ont été dépêchés par le Commandant LAIMAY, commandant le 1/3 R.E.I. pour convier leurs camarades du 2, venant du SUD-ANNAM, à partager leur popote installée près de là. En plus des deux camarades qui nous ont accueillis au débarquement, Roger FAULQUES et Georges ROBIN, j'aurai ce soir là, le plaisir de faire connaissance, en dînant en face de lui, d'un autre sous-lieutenant de ce prestigieux Bataillon, Georges HAMACEK qui s'y est déjà fait un nom à la tête de sa section de pionniers. Cheveu taillé court, comme il se doit, visage aux joues pleines, des yeux rieurs d'un bleu très profond. Il est du même âge que son plus jeune légionnaire et tous lui vouent une véritable adoration (...). A la fin du repas, au moment du café, je le verrai tirer de sa poche une courte bouffarde, un "brûle gueule" culotté qu'il portera à son sourire, sans que je puisse me souvenir le lui avoir vu allumer ou sortir de son fourneau le moindre volute de fumée ~...). Nos routes se croiseront à nouveau sans nous donner l'occasion de nous revoir, lorsqu'à la mi-47 notre Bataillon parti relever le sien à NAM DINH puis à HAIDUONG (...). Il avait eu l'occasion de s'illustrer plusieurs fois dans ces "secteurs pourris" (...)depuis lors, bien des années ont passé, mais bien que la Légion ne pleure pas ses morts, lorsque entre anciens nous évoquons le souvenir des amis disparus que nous avons aimés, c'est le souvenir de Georges HAMACEK qui revient parmi les premiers : son élégance physique et morale, sa jeunesse enthousiaste, sa détermination sans faille et sa volonté de fer ».

En ce mois de décembre 46, le 1/3 R.E.I. s'installe en postes à la périphérie d'HAIPRONG (delta du Fleuve Rouge). Il s'agit alors de dégager RANOI et de rétablir les liaisons sur la RC 1. La maîtrise des axes entre HAIPHONG et RANOI est peu à peu rétablit. Le 17 décembre, le Sous-lieutenant RAMACEK est cité pour la troisième fois.

A partir de janvier 1947, le 1/3 R.E.I. participe au dégagement de l'axe HANOI-NAM DINH puis opère en direction de TAI BINH. Les embuscades surtout "fluviales" sont nombreuses. A la tête de sa "section de pionniers d'assaut" Georges HAMACEK est à nouveau cité à l'ordre de la division. Le Général SALAN loue ce "jeune chef plein d'allant et courageux, toujours volontaire pour les missions d'avant-garde". Il est promu au grade de Lieutenant.

Les résistances sont peu à peu neutralisées, le Bataillon s'installe à NAM DINH puis relève le 1/2 R.E.I. à HAIDUONG. A la fin de 1947, le 1/3 R.E.I. rejoint la R.C. 4, le Lieutenant HAMACEK y commande la Compagnie d'Appui de Bataillon (CAB)

Les combats au TONKIN se poursuivent. La ténacité et le courage au combat de Georges HAMACEK sont cités en exemple. Au cours des opérations du 17 au 26 octobre 1947, il oblige un adversaire tenace et supérieur en nombre à se replier au cours d'un combat ininterrompu. Il permet ainsi l'encerclement et la prise de GIALOC puis du village de PHONG LAM. Il est à nouveau cité dans l'Ordre Général n0 25 (19.1.48) par le Général VALLUY, Commandant Supérieur des Troupes~ Françaises en Extrême-Orient. Un mois plus tard, il est affecté au sous secteur de BAC KAN comme officier de renseignement. Toujours volontaire, il se distingue lors d'embuscades sur la R.C. 3 et lors du déblocage de PHU TONG HOA (Tonkin). Il est fait Chevalier de la Légion d'Honneur et prend le commandement de la ire Compagnie du 1er Bataillon du 3e R.E.I. Il a 25 ans.
Chevalier rang du 26 juillet 1948 du Général de Division Commandant les F.T.E.O. régularisée par OP N0 149 du 27/12/1948 du Haut Commissaire de France pour l'Indochine - Décret du 30/12/1948 - J.O. du 18/03/1949.

« Splendide Officier, connu de tous pour son calme, son mépris du danger et son énergie. A participé brillamment à toutes les opérations menées en INDOCHINE par le Premier Bataillon du 3e R.E.I. depuis plus de deux ans. A fourni pendant six mois de présence à BAC KAN, comme Officier de renseignement du sous-secteur, un travail considérable qui a permis l'identification des unités rebelles de la région et la destruction d'une partie d'entre elles. Toujours volontaire pour participer aux opérations, s'est encore distingué au cours des embuscades des 14 mars et il avril 1948 sur la R.C.3. S'est à nouveau signalé le 26 juillet lors des opérations de déblocage de PHU TONG HOA. Le commandant de compagnie de tête de la colonne de secours venant d'être blessé dans une embuscade, un chef de section tué, a pris spontanément le commandement des éléments d'avant-garde enrayant un assaut rebelle et permettant ainsi aux éléments de réserves de contre-attaquer à leur tour. Entraînant derrière lui un groupe pour le nettoyage du terrain a permis ainsi la récupération de plusieurs armes. A été par la rapidité de ses réactions et de son cran personnel un des principaux artisans du rétablissement d'une situation au moment difficile ».
Après vingt huit mois passés en INDOCHINE, Georges HAMACEK est dirigé sur HAIPHONG et rapatrié en métropole. Débarqué le 10 décembre à MARSEILLE, il pourra passer les fêtes de Noël en famille et revoir la maison familiale de DORNECY et la région morvandaise qu'il affectionne.

Affecté au 1er R.E.I. et à la 3e Compagnie Saharienne Portée de la Légion Étrangère en avril 1949, il arrive à ORAN et rejoint FORT LECLERC par avion. Il y suivra un stage en tant qu'adjoint à la hiérarchie spéciale des Officiers des Affaires Sahariennes pendant cinq mois. Volontaire pour les T.A.P., il suit l'entraînement parachutiste à PHILIPPEVILLE (SKIKDA). Il est alors successivement affecté au 3e Bataillon Etranger de Parachutistes en juin 1951 puis au 2e B.E.P. en avril 1952.

Il rencontre alors Paule-Marie GHIRINGHELLI et se marie le 19 janvier 1952 à PHILIPPEVILLE. Elle a dix-huit ans. Leur vie commune ne durera que 50 jours. Désigné pour partir en EXTREME ORIENT, Paule-Marie l'accompagne à PARIS qu'il quitte seul, par avion, à destination de SAIGON le 5 avril 1952.

A l'hiver et au printemps 52, les Divisions Vietminh 316 et 320 se sont infiltrées dans le delta du Fleuve Rouge, la première au nord sur BAC NINH et HAIDUONG, la seconde au sud en direction de NAM DINH. Le Général SALAN, Commandant en chef décide d'évacuer les vingt deux mille hommes engagés à HOA BINH et de les affecter à la pacification du delta. Une série d'opérations combinées vont alors se dérouler pendant plusieurs mois mettant en œuvre plusieurs Groupements Mobiles. ("Crachin, Ouragan, Mercure, Amphibie").

C'est dans ce contexte que le Lieutenant HAMACEK rejoint le 2e B.E.P. au TONKIN, région qu'il connaît bien pour y avoir combattu lors de son premier séjour.

Les troupes françaises font effort fin avril dans la zone nord. Les opérations PORTO, TUCO, POLO se succèdent afin de nettoyer la région nord-ouest d'HAIDUONG où étaient établis le 98e Régiment et deux Bataillons du 174e Régiment Vietminh. Les Groupements Mobiles sont accompagnés par le 10e BPCP, le 2e BEP, les 2e, 5e et 7e BPC. Les opérations se terminent par l'anéantissement du régiment 98 qui laisse 898 tués et 1067 prisonniers sur le terrain.
Le 17 juin 52, le Lieutenant HAMACEK prend le commandement de la 4e Compagnie du 2e B.E.P. Le 2e B.E.P. est alors constitué de quatre compagnies de combat et d'une compagnie de commandement de bataillon avec une section de mortiers de 81 mm. Il est commandé comme suit CdB: CBA BLOCH

Adjoint: CNE MERGLEN

2e CIPLÈ
CNE DENOIX DE SAINT-MARC 5e Cie
LTN LEMAIRE 6e Cie
LTN VIAL
C.C.B.
CNE JEANNEROT 4e Cie:
LTN HAMACEK
Adjoint:
LTN GILLOT
1°Son
S/Chef FROUART
2°Son (Viet):
LTN CARROUGEOT
3°Son (Mixte):
S/Chef LAGNEL
4°Son (mixte):
S/Chef KAUDERER


L'Adjudant-Chef FROUART (S/Chef, Chef de section de la compagnie HAMACEK en 52-53) témoigne

A partir de 1952 les Bataillons "Para-Légion" ont engagé, sous contrats de un à trois ans, des vietnamiens volontaires. Ces vietnamiens constituèrent parfois plus du tiers des effectifs et ceci pour des raisons de renforts insuffisants compte tenu des pertes aux combats. C'est pourquoi une section de la compagnie est vietnamienne et deux autres sont mixtes. A la CIPLE (Compagnie Indochinoise de Para de Légion Étrangère) du Commandant DENOIX de SAINT-MARC par exemple, seul le Commandant de compagnie, son adjoint, les chefs de section, et quelquefois les sous-officiers adjoints sont légionnaires. La totalité de l'effectif est vietnamien ».

La compagnie HAMACEK opère dans le delta tonkinois en juin et en juillet en renfort de Groupements Mobiles où affectée temporairement à des postes sur la R.C.î. L'Adjudant-Chef FROUART écrit « La durée (des affectations sur la R.C.î) varie de 8 jours à trois semaines entre deux relèves d'unité de secteur affectées en titre à ces postes. Nous assurons des missions de sécurité des villages environnants, de l'axe R.C.î (HANOINAM DINH), un travail de routine constitué d'ouverture de routes le matin, de surveillance et de patrouille dans les villages le jour, d'embuscades de nuit surtout sur la R.C. i et les voies adjacentes ainsi que sur la digue du Fleuve Rouge. En juillet nous opérons dans la région de HUNG YEN (Cf. carte). Le Lieutenant GILLOT sera blessé et évacué sur l'hôpital militaire d'HANOI, la section m'est confiée. A son retour, il deviendra Officier Adjoint à la Compagnie».

A l'approche de sa campagne d'automne d'incrustation dans le delta, HUNG YEN, plate-forme centrale du delta est en effet particulièrement visée par le Vietminh. Le Colonel GUILLARD, commandant les opérations sur HUNG YEN donne son intention aux commandants de Bataillon : (il s'agit de) « réaffirmer sans retard notre liberté de manœuvre dans le secteur de HUNG YEN et de jeter par une action de plusieurs jours, la perturbation dans le dispositif Vietminh, d'inquiéter son commandement et en définitive de gagner du temps ».

Promu au grade de Capitaine, Georges HAMACEK 'est à nouveau cité à l'ordre de la Division. Le 8 juillet sa compagnie détruit une section rebelle ». Dans la soirée il demeure sur place avec une poignée d'hommes déguisés en Vietminh pour recueillir des renseignements et faire d'autres prisonniers. A partir de cette date le 2e B.E.P. va être engagé dans toutes les opérations de la Moyenne Rivière Noire. Le CNE HAMACEK: 4e Compagnie, 2e Bataillon Etranger de Parachutistes

Opération Lorraine et défense de Na San

Dès le mois de juin, divers indices avaient alertés l'ETAT-MAJOR Français sur la possibilité d'une action Vietminh contre le pays THAI. NGHIA LO, NA SAN, SON LA et LAI CHAU sont renforcées. Le il octobre les divisions ennemies 308, 312 et 316 traversent le Fleuve Rouge. Le 6e B.P.C. du Commandant BIGEARD est parachuté à TU LE pour intervenir sur les arrières ennemis et ralentir sa progression. Cette parade est inefficace. La garnison de NGIA LO succombe le 18 octobre sous les assauts répétés des Régiments 88 et 102 de la 308e Division. Le Bataillon BIGEARD, harcelé par toute la Division 312 entame une difficile retraite de 70 kilomètres à travers la montagne, marchant et combattant sans répit jusqu'au 22 octobre où il rejoint enfin la rivière NOIRE. Le 6e B. P. C. avait perdu 91 tués et disparus. Le Général SALAN constitue alors le "G.O.M.R.N." (Groupement Opérationnel de la Moyenne Rivière NOIRE et de la R.P.41 (Route Provinciale 41) en créant une base solide autour de la piste d'aviation de NA SAN. Une action de diversion dans la zone arrière Vietminh est décidée. Elle sera baptisée "OPERATION LORRAINE" et mettra en œuvre le Groupement Aéroporté n0 1 (G.A.P. 1) du Lieutenant-Colonel DUCOURNEAU (3e BPC, 1er et 2e BEP). Le il novembre à partir de 9 h 30, le 2e BEP saute sur NHUOC CHUC près de PHU DOAN en pleine zone Vietminh. Il fait sa jonction vers 17 h avec les éléments des Groupements Terrestres (GM 1 et GM4) partis le 9 novembre. L'Adjudant-Chef FROUART raconte : « Durant 8 jours environ la Compagnie (Cie HAMACEK)' progresse en pleine zone rebelle détruisant dans les grottes un stock de munitions considérable y compris des obus de 105 mm ce qui est une découverte ~...) destruction également de véhicules MOLOTOVA à gazogène». A l'issue le 2e B.E.P. est aérotransporté sur NA SAN. La mission remplie, la dernière incursion profonde française prenait fin. Après une pose d'environ quinze jours sur la Rivière NOIRE, les Divisions Vietminh, reprennent leur progression vers SON LA, NA SAN et CHOC MAU (Cf. carte) en vue de détruire les forces françaises qui se regroupent. Dans la nuit du 30 novembre, GIAP lance un assaut contre les points d'appuis 22 bis et 24 de NA SAN. Ceux-ci sont rapidement submergés. Le 3e B.P.C. et deux Compagnies du 2e B.E.P. contre-attaquent avec l'appui massif de l'artillerie et de l'aviation (Cf. ordre d'opération '1 du LCL DUCOURNEAU). A 7h30 le PA 22 bis est réoccupé par le B.E.P. La nuit suivante l'attaque se renouvelle au sud et au sud-est contre les légionnaires des 111/5 REI et 111/3 REI. De minuit à sept heures les vagues d'assaut déferlent, partout l'ennemi est repoussé. Il laisse 550 tués devant les points d'appuis français. Au matin le feu Vietminh cesse, GIAP renonce et en cela l'opération LORRAINE n'est vraissemblablement pas étrangère. Dès lors le G.A.P. 1 du LCL DUCOURNEAU (2e BEP, 3e et 5e BPC) commence à effectuer des sorties pour reprendre le contrôle du pays THAI (cf. ordre d'opération du Groupement Para). Le 20 décembre la Compagnie HAMACEK mène avec succès une audacieuse progression de nuit sur SON LA, ouvrant la route au Groupement Parachutiste et faisant des prisonniers. Georges HAMACEK est cité à l'ordre de l'ARMEE : «Magnifique Officier de Légion Étrangère Parachutiste, Commandant de compagnie d'un courage et d'une capacité exceptionnelle, s'est affirmé en de nombreuses circonstances par son habileté tactique comme par son don d'entraîneur d'hommes (...) ».

Plusieurs opérations de reconnaissances profondes sont menées engageant toujours des effectifs d'au moins un Bataillon. Exceptionnellement des missions de reconnaissance sont confiées à des éléments légers. Ces actions offensives succédant à la défense de NA SAN vont durer jusqu'au 22 février 1953. Les points extrêmes de SON LA et de TA KHOA sont atteints: Dans une note du 9 février 1953, le Général GILLES, commandant le G.O.M.R.N. constate : « Depuis deux mois les Viets ont renoncé à tenter une action contre nos positions du C.R. (Centre de Résistance) de NA SAN (...) actuellement l'ennemi ne dispose pas de moyens suffisants pour mener une action en force sur l'ensemble de notre dispositif ». En mars 1953, le 2e B.E.P. est de retour à HANOI et participe aux combats du delta Tonkinois dans le cadre des Groupements Mobiles.
Début avril 1953 le corps de bataille Vietminh était en place pour son offensive sur le LAOS : la Division 304 à l'est près de NONG HET, 10 bataillons au centre à MOC CHAU, 2 régiments à l'ouest sur l'axe du MEKONG tandis que 4 régiments fixaient les Forces Françaises de NA SAN et surveillaient la R.P. 41. Les détachements Vietminh du centre et de l'est étaient chargés de s'emparer de SAM NEUA et de poursuivre en direction du TRAN NINH. Le Général SALAN décide très vite de faire évacuer la garnison de SAM NEUA vers le Centre de Résistance de la Plaine des Jarres. Cette garnison n'était constituée que de trois bataillons. Par suite d'une accumulation de retards, le repli des troupes Laotiennes (1er BPL, 5e et 8e BCL) se transforme en une véritable déroute avec la perte de près de la moitié des effectifs de ces trois bataillons. SAM NEUA est prise par le Vietminh. A l'est, la D.304, accourue à marches forcées s'empare de BAN BAN et XIENG KHOUANG dont les garnisons sont repliées sur la Plaine des JARRES le 20 avril. A l'ouest le Régiment 148 parvient à proximité de LUANG PRABANG, la capitale royale. Le dispositif Vietminh a investi en un mois le nord de la zone du Haut MEKONG et l'est de la zone du TRAN NINH.

Par ordre du 17 avril (Réf. SHAT 16H1641), le Colonel DUCOURNEAU, commandant les TAP Nord met en alerte le 2e Bataillon Etranger de Parachutistes. Le lendemain le bataillon, 800 hommes et 8 tonnes de matériel, est aérotransporté de HANOI au camp retranché de la Plaine des JARRES à bord de 38 Dakotas.

Le 27 avril, la mission du Colonel commandant la Zone Opérationnelle du TRAN NINH lui est fixée

rechercher le contact et détruire l'adversaire sur trois axes
C.R.P.J. - XIENG KHOUANG
C.R.P.J. - BAN BAN
C.R.P.J. - MUONG SUI
Les forces en position dans la Plaine des JARRES comprennent alors en résumé 6 bataillons dont 2 Parachutistes et 2 batteries de 105 mm.

Le dispositif V. M. est le suivant (Cf. carte)

Au nord, Régiments de la division 308 qui cherchent à intercepter les colonnes françaises de la garnison de SAM NEUA dispersées à HUA MONG.
Sur l'axe RC 7, le Régiment 9 de la division 304 occupe la cuvette de BAN BAN en se couvrant vers le CRPJ par le Bataillon 400 étalé en bouchon. A l'est le Régiment 57 de la division 304 occupe XIENG KHOUANG, chef-lieu de la province avec un bataillon en défense rapprochée de la ville, un bataillon en couverture entre le CRPJ et la ville, où se trouve le P.C. du Colonel et un ministre LAO rebelle, et un bataillon en défense des autres pistes.
Le bataillon régional 195 est en réserve à MUONG NGAT et le Régiment 66 protège le P. C. de la Division 304 vers NONG HET.
Les opérations, conformément à l'idée de manœuvre du Colonel commandant la Z.O.T., vont se dérouler en trois phases
a) Reconquête de XIEN KHOUANG, capitale politique du pays MEO (du 9 mai au 1er juin)
b) Reconquête de BAN BAN, clef du plateau du TRAN NINH et important carrefour de routes (du 25 mai au 1er juin).
c) Reconquête de MUONG SOVI.
Le 9 mai 53 l'opération MUGUET débute par le départ du 3e B.P.C. Georges HAMACEK voit partir son "petit co" de corniche Marcel GUILLEMINOT, commandant alors une unité du B.P.C., qu'il avait retrouvé peu avant en Plaine des JARRES. Empruntant des pistes MEO au sud et au nord de la vallée, ce bataillon vient border la RC 4 à hauteur de la TUILLERIE et repère très précisément le dispositif en profondeur du Régiment 57.

Le 2e B.E.P. entame sa progression le 10 mai. Sa mission est de détruire sur l'axe principal toutes les résistances ennemies rencontrées. Le Général VIAL qui commandait alors la 6e Compagnie du B.E.P. témoigne

«Le 11 mai 1953, (...) dans la nuit, la progression fut stoppée par des Viet-minh qui occupaient solidement le village de DONG DAHN et le calcaire voisin. Les dispositions furent prises pour attaquer au lever du jour, ce qui fut fait, quasi frontalement par une compagnie (la 6) alors que celle du Capitaine HAMACEK débordait par l'est pour prendre le calcaire à revers. Voulant se rendre compte personnellement de la situation, il s'avança au plus près de l'ennemi et là il fut mortellement frappé d'une balle en plein front. J'entends encore le Lieutenant GILLOT, son adjoint, déclarer à la radio, des sanglots dans la voix, "Soleil de 400 vient d'être tué". L'annonce de cette tragique fin jeta la consternation et la tristesse sur tout le bataillon, personne ne pouvant imaginer que le Capitaine HAMACEK, l'ami de tous, n'était plus. Les cœurs étaient serrés, des soldats pourtant aguerris pleurèrent. Et les pensées de tous ses compagnons furent immédiatement par sa jeune femme, Paulette, qui l'attendait à PHILIPPEVILLE où ils s'étaient mariés pour ne bénéficier, ensemble, que de quelques semaines de bonheur...».

Dernière photographie du capitaine Hamacek, peu de temps avant sa mort, discutant avec un indigène :
Capitaine George HAMACEK, 2ème BEP, MPLF 1953 Drawim10
SOURCE ECPAD

Le Capitaine HAMACEK est mort pour la FRANCE à DONG DAHN cote 155 au LAOS le 11 mai 1953. Sept jours plus tard, les bataillons PARA parviennent. à entrer dans XIENG KHOUANG. La ville pillée et en partie incendiée est abandonnée en toute hâte par l'ennemi. Pris de vitesse par les reconnaissances, l'ennemi subit des pertes sensibles. L'opération MYOSOTIS permet l'occupation définitive de BAN BAN par la Légion le 30 mai après une progression et des accrochages extrêmement difficiles dans la jungle. Le 12 juin le nettoyage de MUONG SOUI permet la reprise en main de la totalité de la zone du TRAN NINH par le dispositif français.

Insigne de la promotion de l'ESM Saint Cyr Capitaine Hamacek (1989-1992)
Capitaine George HAMACEK, 2ème BEP, MPLF 1953 HAMACEK%20Promo%20Cyr

Citation à titre posthume du capitaine Hamacek :
Capitaine George HAMACEK, 2ème BEP, MPLF 1953 23wuogl

Informations sur ses citations :
Capitaine George HAMACEK, 2ème BEP, MPLF 1953 HAM_QC_0023_PLE
Source : mémorial morts pour la France - Saint Cyr -
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Message  danel Lun 7 Nov - 11:13

Merci Colo, pour ce superbe hommage
Cordialement
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Message  Admin Lun 7 Nov - 17:29

Bonjour,

A t-on une photographie de cet officier ?

cordialement,
Antoine.

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Message  Admin Lun 7 Nov - 17:42

A signaler également que le capitaine Hamacek fut durant plusieurs années dans sa jeunesse Scout de France à la 61ème Paris (cf site scoutisme et patrie)

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Message  COLO Lun 7 Nov - 17:49

Admin a écrit:Bonjour,

A t-on une photographie de cet officier ?

cordialement,
Antoine.
Pour la photo, on en a même deux, se trouvant dans le fichier que nous a trouvé Bawouan !
On entrouve aussi dans pas mal de bouquins, notamment sa dernière photo, où il parle avec un autochtone, quelques minutes avant d'être tué .
Je vous trouve le lien.
http://www.saint-cyr.org/flipbooks/Memorial/PLE/HAM_IZ_0020_PLE.jpg
http://www.saint-cyr.org/flipbooks/Memorial/PLE/HAM_QC_0023_PLE.jpg
http://patrianostra.forum-actif.eu/t179-la-bataille-du-tran-ninh-xieng-khouang-et-la-plaine-des-jarres
http://www.2eme-rep-more-majorum.com/2eme_rep/figures_legendaires/hamacek.php
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Message  Admin Lun 7 Nov - 18:35

Bonjour,

Voilà, le sujet est complété ! Wink
Merci pour ce travail.

Amitiés,
Antoine.

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Message  le 6 Lun 7 Nov - 20:45


La aussi , une vraie satisfaction en lisant ce post ...


<<<<merci à Tous >>>>
le 6
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