Forum La Guerre d'Indochine
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LA GENDARMERIE EN EXTREME-ORIENT.

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LA GENDARMERIE EN EXTREME-ORIENT. Empty LA GENDARMERIE EN EXTREME-ORIENT.

Message  PHROBIS Ven 2 Jan - 10:51

Bonjour,

Voici un petit schéma d'implantation des forces de gendarmerie en Indochine.
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Cordialement, Phrobis
PHROBIS
PHROBIS

Messages : 100
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Message  Admin Sam 3 Jan - 12:46

Bonjour,

Merci de ce sujet ! Pour complément, voici un peu de lecture :

La gendarmerie en Extrême-Orient, un souvenir vivace.

Maréchal des logis-chef Richard FILMOTTE

Le détachement d’une cinquantaine de gendarme qui accompagnait le corps expéditionnaire français en 1859 a écrit les premières pages de gloire de la gendarmerie en Asie. Ce détachement a participé à la prise de la Cochinchine, du Cambodge, de l’Annam, du Tonkin et du Laos entre les années 1859 et 1893. Au milieu de cette période son effectif fut porté à près de cent hommes. Les missions se répartissaient en police des troupes, en police judiciaire et administrative. Les gendarmes se sont aussi comportés bravement au feu lors des combats contre les pavillons noirs et les pirates du delta du Mékong.

Le XXe siècle verra les effectifs augmenter, et le rôle des gendarmes croître fortement, devenant bien souvent le seul représentant de l’administration coloniale dans les immenses territoires. Rappelons ici la mémoire de tous les indigènes qui ont constitué les auxiliaires des gendarmes permettant ainsi une présence plus soutenue dans les contrées. Présente en Indochine, la gendarmerie l’était aussi en Chine sous la forme d’un détachement (siège à Tien-Tsin) qui assurait la présence à la légation et encadrait la police locale.

Ce siècle sera aussi celui des guerres, et la gendarmerie va payer un bien lourd tribu à la seconde guerre mondiale et au conflit d’Indochine. La presque totalité des 250 gendarmes présent en Indochine furent tués ou prisonniers dans des conditions indignes dans les camps japonais après l’attaque de mars 1945 d’où peu sortirent en vie.

Les campagnes de la décolonisation coûteront la vie à près de 654 hommes et en blesseront plus de 1500. Ces héros des missions de combat, de police ou de pacification dans les postes isolés gagneront 83 croix d’officiers ou de chevaliers de la Légion d’honneur, 631 médailles militaires et 6377 croix de guerre. A ce titre, la majorité des drapeaux de la gendarmerie arbore l’inscription « Indochine 1945-1954».
Source, avec la suite et fin de l'article :
http://www.servicehistorique.sga.defense.gouv.fr/04histoire/articles/gendarmerie/symbolic/filmotte2/page1.htm

Autre article du SHD sur la gendarmerie en Indochine :

La gendarmerie dans la guerre d'Indochine

Cet article paraîtra dans Le Casoar (revue de l’association La Saint-Cyrienne) en juillet 2004.

Présente en Indochine depuis le début de la conquête, la Gendarmerie nationale prend une part active au conflit qui frappe cette péninsule asiatique entre 1946 et 1954. Ses hommes se sont déjà distingués à plusieurs reprises dans le passé. C’est ainsi que l’un des trois Compagnons de la Libération de l’Arme, le capitaine d’Hers, un Saint-Cyrien, s’illustre lors de la lutte contre les Japonais après leur coup de force du 9 mars 1945. Il est tué au combat le 18 mars 1945.

Durant la guerre d’Indochine, la gendarmerie perpétue ses traditions combattantes en envoyant plusieurs milliers de gendarmes et gardes républicains, de tous grades, participer à la lutte contre le Viêt-minh. Dans leurs rangs, figurent des Saint-Cyriens.

Un engagement massif

En décembre 1946, deux formations distinctes de gendarmerie stationnent dans la péninsule indochinoise. D’une part, des prévôtés accompagnent le corps expéditionnaire français d’Extrême-Orient venu reprendre possession des colonies indochinoises, perdues après le coup de force japonais, d’autre part, un détachement de la gendarmerie d’Indochine Sud est reconstitué à partir des éléments des ex-détachements de Cochinchine-Cambodge et d’Annam-Tonkin. Cette formation est l’héritière directe de la gendarmerie coloniale installée, au moment de la conquête, en 1861.

L’insurrection déclenchée par le Viêt-minh à Hanoï, le 19 décembre 1946, entraîne la constitution hâtive de trois légions de garde républicaine de marche (LGRM). Leur débarquement s’échelonne de janvier à avril 1947. Avec un effectif total de 95 officiers et 2 840 sous-officiers, ces unités rassemblent des hommes prélevés dans les deux légions d’occupation d’Allemagne, en AFN et en métropole. Comme l’explique le général Sérignan, les militaires des autres Armes accueillent avec curiosité ces nouveaux venus : « selon les bruits qui couraient alors (…), ces unités venaient pour assurer la police de la circulation et réprimer, au moyen de procès-verbaux, les infractions commises par les militaires des autres corps de troupe ». La participation des gendarmes aux nombreux combats conduit rapidement à réviser ces jugements sommaires.

D’autres formations stationnent aussi en Indochine comme l’inspection de la gendarmerie en Indochine, créée le 16 avril 1947, ou la section de gendarmerie maritime et celle de gendarmerie de l’Air créées en novembre 1947. En plus des unités formées d’occidentaux, les gendarmes encadrent des formations indigènes comme la garde civile de Cochinchine qui devient la garde républicaine de Cochinchine (GRC).

La prolongation de la guerre pendant plusieurs années entraîne un fort accroissement des effectifs. Au total, près de 14 000 hommes se succèdent dans la péninsule entre 1946 et 1956 au rythme moyen d’un séjour de 24 mois. Jusqu’en 1955, 3 000 gendarmes sont présents en permanence sur le sol vietnamien.

Par ailleurs, au cours de cette période, l’ordre de bataille de la gendarmerie d’Indochine évolue sous la pression des événements. Entre 1948 et 1949, l’accession à « l’indépendance dans le cadre de l’Union française » du Viêt-Nam, du Laos et du Cambodge entraîne un transfert de souveraineté aux anciennes colonies indochinoises. Le détachement de gendarmerie doit alors organiser les gendarmeries nationales des trois nouveaux Etats, tout en assurant, provisoirement, ses fonctions habituelles. En 1952, le détachement de gendarmerie d’Indochine devient le « détachement de gendarmerie d’Extrême-Orient ». En 1954, les accords de Genève scellent le destin de la France en Indochine en mettant un terme au conflit. L’année suivante, une légion mixte de gendarmerie en Indochine regroupe tous les gendarmes affectés sur le territoire. Le départ des gendarmes s’étale dans le temps jusqu’en 1956. Seules quelques missions de gendarmerie subsistent : au Sud Viêt-Nam jusqu’en décembre 1957, au Cambodge jusqu’en 1970 et au Laos jusqu’en 1975.

La variété des missions

La diversité des unités présentes en Indochine place les gendarmes et les gardes dans des formations organiquement et militairement bien différentes les unes des autres : les unités de gendarmerie territoriale, les escadrons commandos ou le groupe autonome d’escadrilles fluviales (GAEF), etc. De la même manière, les missions d’encadrement conduisent le personnel à intégrer des formations variées : garde tonkinoise, garde montagnarde, l’escadron parachutiste de la garde conchinchinoise…

Au sein du détachement de la gendarmerie, l’action des militaires s’organise sur le modèle métropolitain tout en tenant compte des réalités locales. Il en résulte des différences notables. Ainsi, alors que cinq à huit gendarmes constituent une brigade au chef-lieu de canton en France, on en trouve en moyenne en Indochine deux par province, alors que les circonscriptions sont plus étendues qu’en métropole. Surtout, les gendarmes se voient confier de nombreuses fonctions supplémentaires : délégué administratif, agent de finances…

Au sein des prévôtés, les gendarmes assurent dans un premier temps des missions statiques liées à leur implantation territoriale. Toutefois, la dégradation de la situation au Tonkin et le harcèlement viêt-minh en Annam amènent les gendarmes à accompagner les unités envoyées au combat. Ils assurent alors des missions de police militaire d’une prévôté en campagne (protection des populations et des convois, recherche des déserteurs…). Un poste prévôtal est créé à Diên Biên Phù le 1er janvier 1954. Le gradé et les neuf gendarmes qui le composent, choisissent d’assister l’antenne chirurgicale en récupérant et en évacuant les blessés sous le feu ennemi. Aux côtés de ces gendarmes, dix gardes républicains encadrent des prisonniers internés militaires (PIM), constitués en « bataillons ». Après la chute du camp de Diên Biên Phù, sur les vingt gendarmes et gardes emmenés en captivité, la moitié ne reviendra pas.

Avec les légions de marche, les gendarmes perpétuent et illustrent les traditions combattantes de l’institution. Intégrés dans des formations articulées sur le type du « bataillon d’infanterie », ils participent activement au combat contre le Viêt-minh. Pour beaucoup, notamment ceux de la 3e LGRM, leur engagement consiste à encadrer de petites formations autochtones au sein de postes isolés. Plus de 700 postes sont ainsi placés sous la responsabilité de la gendarmerie, et souvent d’un seul gendarme, de la frontière de Chine à la pointe de Camau.

Plusieurs récompenses témoignent de l’effort consenti par la Gendarmerie nationale en Indochine. Le 5 février 1949, une première citation à l’ordre de l’armée salue sa participation active aux opérations de pacification depuis deux ans. Le 25 octobre, pour honorer les gardes servant en Extrême-Orient, l’étendard de la garde républicaine est confié à la 1ère LGRM, stationnée en Indochine. Le 6 juin 1955, le ministre de la Défense nationale cite une nouvelle fois à l’ordre de l’armée les forces de la Gendarmerie nationale en Indochine. Le 14 juillet 1955, à Saïgon, le général Jacquot, commissaire général de France et commandant en chef des forces terrestres, navales et aériennes en Indochine, remet solennellement la croix de guerre des TOE à l’étendard des légions de marche.

Au total, pour la guerre d’Indochine, la gendarmerie comptera 655 morts dont 12 officiers et 1 500 blessés.
Source : http://www.servicehistorique.sga.defense.gouv.fr/04histoire/dossierdushd/histoiregendarmerie/dossiermoi/indochine/officiersindochine.htm

Toujours avec le SHD, quelques pages sur les traditions et les symboliques de la gendarmerie nationale :
http://www.servicehistorique.sga.defense.gouv.fr/02fonds-collections/symbolique/gendarmerie/central_tradigend.htm

Cordialement, Antoine.

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Message  collection.gendarmerie Mer 15 Oct - 14:06

PHROBIS a écrit:Bonjour,

Voici un petit schéma d'implantation des forces de gendarmerie en Indochine.
LA GENDARMERIE EN EXTREME-ORIENT. Affich10

Cordialement, Phrobis

Magnifique carte. Dommage de ne pas voir les détails.
Comment obtenir un scan ou une copie de ce schéma d'implantation des forces gendarmerie en Indochine ?

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